POUR FAIRE AVANCER LES DROITS DES SALARIÉS,

NEGOCIONS… LA NEGOCIATION !

Un constat affligeant :

  • des années de fiasco tant pour la NAO nationale que locale,
  • une rupture des discussions nationales sur la santé au travail après 4 années de palabres stériles,
  • une « rénovation » ubuesque du Conseil de Discipline National,
  • un accord sur les travailleurs handicapés qui ne respecte même pas la loi.

Bref, des négociations qui ont sombré lentement mais sûrement dans une bien piètre pièce de théâtre au scénario immuable: une première séance où les organisations syndicales listent leurs revendications, une seconde où la direction présente un projet d’accord et une troisième (quand elle n’est pas purement et simplement annulée) qui consiste à changer 2 ou 3 mots et quelques points- virgules du texte patronal… Puis chacun rentre chez soi !

Et que dire des interlocuteurs !

La plupart du temps, nous avons en face de nous, dans les entreprises de la branche comme à BPCE, des responsables qui n’ont aucune délégation et qui se contentent de jouer les relais d’une communication descendante stéréotypée.

En clair c’est du mépris total !

  Mépris du Code du travail qui pose comme principe dans ses articles L. 1134 et suivants que la négociation collective doit être sérieuse et loyale.

  Mépris des salariés et de leurs représentants qui continuent de proposer des évolutions justes et raisonnables des emplois, des salaires, des conditions de travail et des relations qui en découlent.

 Mépris de la pérennité du Groupe BPCE et de sa place particulière (aux dires mêmes des dirigeants) dans le paysage bancaire.

La carence des négociations se traduit depuis quelques années par des actions juridiques pour faire rétablir le droit des salariés devant les tribunaux (bulletins de salaire, ateliers sur les conditions de travail, benchmark). Le coût en énergie et en euros importe peu à nos patrons qui sous-traitent cette forme de « dialogue social » à des cabinets d’avocats prestigieux et n’engagent, bien entendu, aucun denier personnel. C’est le travail quotidien des salariés du Groupe qui finance cette stratégie de prétoire.

Afin de sortir de ce scénario infernal et destructeur, Sud BPCE propose aux dirigeants nationaux et locaux de repartir proprement sur un plan de négociation, qui soit résolument propice à un véritable travail collectif, constructif et respectueux de tous les acteurs de la négociation. Cette volonté doit se traduire par un accord sur 2 points :

  •   Accord sur l’organisation et le déroulement des négociations en CPN
  •   Accord-cadre sur l’organisation et le déroulement des négociations locales

Paris, le 6 mars 2014
L’exécutif national : J.Bonnard – G Breuillat – M.Brugnooge – D.Gilot – JL.Kerenflec’h – B.Konieczynski – JL.Pavlic – A.Quesne – P.Saurin / n°6-2014