Salaires et conditions de travail

En novembre 2012, s’ouvrira en Commission Paritaire Nationale, la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). Les patrons tenteront à nouveau d’imposer à l’ensemble du personnel leur seule vision ultra libérale et mercantile du travail et ce, au mépris des droits fondamentaux des salariés à travailler dans des conditions dignes de ce nom, et a minima respectueuses du code du travail.

Négocier seul, c’est nier l’autre !

Cette indifférence, qui confine au mépris des salariés, s’illustre au quotidien par des pratiques managériales infantilisantes, dégradantes, culpabilisantes et dangereuses pour la santé des employés. La fin (la recherche de rentabilité toujours plus importante et plus immédiate encore) devant justifier les moyens.

Quel que soit l’emploi occupé, c’est par l’accroissement incessant des tâches (formalisées continuellement actualisées dans le sacro-saint « référentiel métier ») et des objectifs pesant sur chaque salarié que les patrons tentent de casser toute idée de collectif de travail. Le tout combiné à un pilotage toujours plus pervers et individualisé de l’activité et des résultats.

Ces pratiques déshumanisées n’ont d’autre objectif que d’isoler toujours plus les salariés, dans le seul but de tuer dans l’oeuf toute capacité de réaction.

Le recours à la justice comme dernier rempart

Depuis sa création, Sud n’a eu de cesse de dénoncer et combattre ces dérives patronales, tout en restant toujours force de propositions alternatives….

Mais les dirigeants, de plus en plus « jusqu’au-boutistes », ne nous ont laissé d’autre choix que d’investir le terrain judiciaire, à l’issue toujours incertaine et souvent lointaine.

Pour autant, des décisions récentes de justice apportent toute légitimité et crédibilité à l’action de Sud :

Le 25 juin 2012, un arrêt de la cour de cassation déclare recevable la plainte avec constitution de partie civile de Sud BPCE contre F. Pérol et charge un juge d’instruction d’enquêter sur les conditions de sa désignation à la tête de BPCE depuis le 1er août 2009, soit 3 ans de procédures pour obtenir le déclenchement d’une enquête

Le 4 septembre 2012, le TGI de Lyon donne raison à Sud BPCE en faisant condamner la CERA et interdire son organisation du travail basée sur le benchmark en place depuis 2007 (soit déjà 5 années de galère pour les salariés de la CERA, sachant qu’entre temps, cette organisation délétère du travail s’est propagée dans toutes les CE….)

Autre caillou saillant dans les « souliers vernis des patrons » : « l’affaire bulletins de salaire » ! (bientôt 10 ans déjà que Sud se bat pour que les 40 000 salariés du groupe soient rétablis dans leurs droits).

Sans présager de l’issue de ces combats ô combien légitimes que porte Sud en justice (même si ces décisions récentes sont porteuses d’espoir), force est de constater que le temps judiciaire est vraiment déconnecté du temps humain…

Le 4 octobre 2012 – L’exécutif national : J.Bonnard – G Breuillat – M.Brugnooge -J.Dutillieux – D.Gilot – C.JosephJL.Kerenflec’h – B.Konieczynski – JL.Pavlic -A.Quesne – P.Saurin