PLAN STRAtosphérique BPCE 2021-2024

Brandir les valeurs du sport, c’est tout ce qu’il reste à priori à Laurent Mignon et ses fervents supporters pour espérer fédérer autour d’un tel projet.

Un projet qui se sera fait attendre, pour y voir finalement fourmiller poncifs éculés, lapalissades et autres oxymores.

Tout au plus un document de presse, sans imagination, censé nous conduire tout droit vers la place de leader de la finance mondiale et tout cela au sein d’un Groupe devenu pour l’occasion des plus vertueux.

SUD-Solidaires y retrouve la sempiternelle rengaine commerciale : conquérant, innovant, coopératif, devenir meilleur bancassureur etc.

Laurent Mignon : sacre et couronnement pour seule boussole 

C’est bien connu, le profit rend fou si bien que prisonnier de sa propre mégalomanie, Laurent Mignon entend décupler les profits du Groupe et pas qu’un peu. Grand stratège devant l’éternel, il prévoit de faire passer le résultat net de 1,6 milliards à 5 milliards d’ici 2024 (+ 312 %). Ajoutez à cela un coefficient d’exploitation « maîtrisé » (65%) et vous obtenez à coup sûr des conditions de travail encore plus détériorées et la certitude de voir stagner les salaires pour le plus grand nombre.

La méthode Coué comme seule indication du “comment y arriver” 

C’est là où le bât blesse. Les dirigeants, pour qui seul le résultat compte (puisqu’il conditionne leurs évolutions de carrières et leurs différentes rémunérations), ne s’attardent pas sur les moyens humains pourtant nécessaires à la bonne réalisation de leurs ambitions. BPCE et son éthique en toc continuera inexorablement à externaliser des services, fermer des agences et supprimer des emplois. Tel est le prix à payer pour les salarié-es et client-es d’un Groupe dont les dirigeants sont définitivement soumis au dictat de la finance.

BPCE et l’analogie au sport, c’est beaucoup d’appelé-es mais peu d’élu-es

Si vous affectionnez les projets d’entreprise ambitieux sans moyens humains, sans reconnaissance et que vos prétentions salariales sont des plus modestes, n’hésitez plus et foncez ! BPCE et ses entreprises sont définitivement faites pour vous ! Si vous êtes une femme, parfait ! Vous serez moins bien payée que vos homologues masculins et expérimenterez le plafond de verre de BPCE.

Une RSE (responsabilité sociétale environnementale) en cache sexe

Vous avez dit contradictions et alors ? La RSE et ses certifications, à quoi bon… ces labels s’achètent, quoi de plus simple pour un groupe bancaire.

Dans un plan stratégique made in BPCE les contradictions font bon ménage, par exemple :

  • Course à la croissance, esprit conquérant, trajectoire net zéro pour le climat versus écologie
  • Banque universelle, inclusion, au service de tous versus rejet des populations les plus précaires
  • Proximité versus fermetures d’agences

La diversion : méthode favorite de BPCE pour cacher la triste réalité sociale

C’est bien connu, plus c’est gros plus ça passe ! Cancre parmi les cancres dans la gestion humaine de ses salarié-es, BPCE s’essaie dès lors dans les préoccupations d’avenir : climat, inégalités, économie, excusez du peu !

BPCE entend œuvrer notamment pour la transition environnementale de la clientèle, chiche !

Oscillant entre le rôle de prétendu bon samaritain et son nouveau costume (bien trop grand pour lui) de super-héros hollywoodien éradicateur des fléaux de l’humanité, Laurent Mignon pense qu’« il y a donc un véritable momentum pour le Groupe BPCE ». Bien au contraire, pour SUD rien n’est moins sûr !  

BPCE, avec Natixis ensuquée régulièrement dans ses différentes frasques, pâtit d’un déficit de crédibilité qui entache et retentit sur l’ensemble des entreprises du Groupe, particulièrement la banque de détail.

Les salariées grandes oubliées de ce plan STRAtosphérique

Variable d’ajustement, quantité négligeable, BPCE n’a pas un mot concernant l’amélioration des conditions de travail et les augmentations de salaires pour l’ensemble des salarié-es.

Pour BPCE, l’adhésion au plan stratégique se fera une nouvelle fois contrainte et forcée ! C’est aussi çà la réalité du monde du travail que Sud-Solidaires dénonce et combat au quotidien !

Cette course en avant aux profits est-elle une fatalité ? Faut-il se résigner à trimer pendant 45 ans à s’esquinter la santé pour finalement ne pas pouvoir profiter d’une retraite décente ?

Pour SUD-Solidaires, assurément NON. Le 5 octobre prochain sera une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études ! 

Et si tout le monde “posait les stylos” en même temps ?

L’équipe SUD-Solidaires

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