PARTAGE DES RICHESSES PARTAGE DU TEMPS DE TRAVAIL

2014 10 – partage des richessesC’est sur cette notion légitime de partage que Sud BPCE a interpellé les dirigeants de BPCE et les autres organisations syndicales de la branche Caisse d’Epargne.

Les banques, donc BPCE, sortent toujours plus riches des crises financières comme des embellies économiques. Ce constat en irrite plus d’un, que ce soit les citoyens, les clients ou les salariés. Car cette richesse n’est qu’au seul service des actionnaires… et des dirigeants.

Pour Sud BPCE, les banques doivent être au service de l’économie réelle. Or elles préfèrent continuer à spéculer au lieu de financer l’indispensable transition écologique qui serait créatrice d’emplois, quand 6 millions de salariés sont inscrits à Pôle Emploi et que l’exclusion, la précarité et la pauvreté ne cessent de progresser.

Le partage du travail, par une réduction du temps de travail – la semaine de travail de 32 heures sur 4 jours – doit être instauré au sein de BPCE. Cela permettrait de redorer l’image du Groupe et serait un juste retour des choses après toutes les aides apportées par la nation à notre groupe bancaire – sans parler des aubaines fiscales telles que les dizaines de millions d’euros du CICE (crédit impôt compétitivité emploi) dont l’objet est allègrement détourné avec les dizaines de millions d’euros qu’il représente.

Cette mesure, socialement justifiée, est financièrement réaliste. Si les caisses d’épargne et les banques populaires sont parvenues à trouver 8 milliards d’euros pour éponger les pertes de NATIXIS, 750 millions pour compenser les pertes d’un « incident boursier » de l’organe central et des centaines de millions pour racheter au prix fort les certificats coopératifs d’investissement auprès de Natixis, pourquoi n’auraient-elles plus de moyens dès qu’il est question de politique sociale ?

Les salariés sont en droit d’attendre une juste rétribution pour tous les efforts consentis qui ont généré des gains de productivité, pendant que dans le même temps les patrons détérioraient l’image de marque de l’entreprise.

Les accords qui régissent la branche caisse d’épargne sont obsolètes avec :

  • une grille de classifications inadaptée,
  • des garanties collectives sacrifiées sur l’autel de l’individualisme,
  • des évolutions salariales pour toutes et tous inexistantes,
  • une inégalité professionnelle hommes/femmes qui persiste par manque de volontarisme des dirigeants,

De toutes ces questions, et de bien d’autres (organisation du travail et mesures d’urgence, protection sociale – notamment la mutuelle -, etc.), Sud BPCE est prêt à discuter.

La balle est désormais dans le camp des dirigeants. Le temps des tergiversations face à notre demande est terminé. Les patrons doivent désormais passer du stade de l’obligation de négocier qui leur est faite à celle de vraies négociations répondant aux attentes de la société et des salariés.

Sud BPCE a fait le premier pas, à BPCE de démontrer que le message porté au nom des salariés est entendu.

Paris, le 1er octobre. L’exécutif national : J.Bonnard – G Breuillat – M.Brugnooge – D.Gilot – JL.Kerenflec’h -B.Konieczynski – JL.Pavlic – A.Quesne – P.Saurin