GRÈVE LE 12 SEPTEMBRE

LA PEUR CHANGE DE CAMP !

Dans un article paru le 18 août, l’économiste de Natixis, Patrick Artus, constate les inégalités croissantes des revenus, le partage inégal des richesses dans les pays de l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques), l’augmentation de la pauvreté et la stagnation des revenus réels. Il alerte les investisseurs sur les conséquences éventuelles d’une « révolte des salariés ». Tout comme la présidente de la banque centrale américaine (Janet Yellen), Patrick Artus constate que la productivité augmente bien plus que les salaires.

Le tableau ci-dessous (données OCDE) illustre parfaitement cet état de fait depuis 1995 jusqu’à nos jours :

Ce chercheur de la banque Natixis, banque sauvée par les contribuables français en 2009, rajoute : « si les salariés se révoltaient cela créerait un choc inflationniste qui aurait des effets très négatifs sur les détenteurs d’obligations. Ce qui occasionnerait une hausse rapide des salaires, ce serait tout bénéfice pour les ménages mais pas pour les actionnaires… ».

Sud-Solidaires BPCE s’inscrit depuis toujours dans cette analyse. Il faut rappeler qu’en 2016, en France il a été versé 55,7 milliards d’euros aux actionnaires (plus gros payeur de dividendes en Europe) au détriment des salaires qui eux n’augmentent quasiment pas depuis de trop nombreuses années ! Pour 2017, nous en sommes déjà à plus de 40 milliards d’euros pour le seul premier semestre. Il n’est pas surprenant que les investisseurs s’interrogent sur cette possible révolte et certains commencent à réaliser combien il serait stupide de scier la branche sur laquelle il sont si confortablement assis ! Le syndicat Sud-Solidaires alerte depuis trop longtemps sur l’impérieuse nécessité de rééquilibrer la donne ; lorsque la productivité augmente, lorsque les profits augmentent alors cela doit profiter à tous, salarié-es et investisseurs. La justice sociale passe par une meilleure répartition des richesses.

Un illustre membre fondateur du syndicat Sud dans les Caisses d’épargne, décédé brutalement cet été, portait comme slogan « la peur doit changer de camp ». C’est peut-être en train de se passer et nous, les salarié-es du Groupe BPCE, devons nous emparer de cette crainte naissante chez nos dirigeant-es. C’est le moment de nous mobiliser lors de la rentrée sociale pour nous réapproprier de bonnes conditions de travail, le paiement de nos heures supplémentaires et une juste répartition des richesses que nous produisons. Les réformes en cours du code du travail ne peuvent qu’aggraver la situation.

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION LE 12 SEPTEMBRE 2017

Paris, le 31 août 2017 – L’exécutif national Sud-Solidaires BPCE

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