De cette entreprise-là, on n’en veut pas !

Fr. PEROL vient de présenter son projet de « TRANSFORMATION de la BANQUE DE PROXIMITÉ ». Derrière le slogan « réinventer la banque et l’assurance », d’autres réalités sautent aux yeux des salarié-es que nous sommes : fermetures d’agences, suppressions d’emplois, disparition de postes de travail, de métiers et aussi une dégradation continue des conditions de travail. Et pendant ce temps-là, 1 milliard de dividendes sera encore distribué aux actionnaires de Natixis. Les dirigeants en profiteront, eux, pour revisiter à la hausse leur rémunération contrairement à celle des salarié-es qui est gelée.

Sud-Solidaires BPCE a conscience que les évolutions technologiques vont bousculer le monde bancaire, donc celui des caisses d’épargne et des banques populaires. Si la révolution numérique peut, doit, contribuer à un

meilleur service à la clientèle, elle ne doit pas servir de prétexte à BPCE pour ignorer la dimension sociale mais doit être un plus pour les salarié-es d’aujourd’hui et de demain. On le voit bien, il y a un monde entre les valeurs d’une banque coopérative et celle du projet pérolesque qui lui n’est que comptable :

➢  Fermetures de 400 agences (au moins !) qui viennent se rajouter aux 600 fermetures depuis 2010 (source BPCE)

➢  Suppression d’au moins 4 000 emplois alors que depuis l’arrivée de Fr. Pérol l’effectif du Groupe est déjà passé de 127 000 salarié-es à 108 000 (source BPCE)

➢  Suppression des postes d’agents d’accueil (remplacés par NEO le petit robot ?)

➢  Suppression de postes de directeurs d’agences (en plus de ceux liés aux fermetures) : « un directeur unique pour plusieurs sites »

Et :

➢  Quid du devenir des métiers support ?

➢  Quid du devenir des métiers commerciaux, deviendront-ils des téléopérateurs recevant occasionnellement des clients ?

➢  Quid de la charge de travail ?

➢  Quid des clients n’étant pas dignes d’une approche patrimoniale ou de ceux qui verront leur agence fermée dont la « proximité » se limitera à internet ?

De tout cela il n’est nulle question dans le document remis par BPCE. Cette absence d’éléments, de réponses sur ces problématiques est tout sauf un loupé. Elle dénote, notamment, du peu de place qu’occupent les salarié-es dans la pensée des dirigeants. Elle démontre aussi l’absence de morale de ces « patrons » qui ont su faire supporter les 8 milliards de pertes cumulées de Natixis sur les épaules des BP et des CE – donc les nôtres – et qui ne considèrent même pas avoir une dette morale envers l’état français – donc nous ! – qui a su mettre sur la table plus de 7 milliards afin de permettre, en bout de course, l’OPA de Pérol sur les deux groupes bancaires !

Paris, le 9 mars 2017

 NOUS LE CONSTRUIRONS ENSEMBLE ! UNISSONS-NOUS POUR NOUS FAIRE ENTENDRE, DÉFENDRE NOS EMPLOIS, NOS INTÉRÊTS, NOS MÉTIERS !

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