Leur crise économique exprime la faillite d’un système reposant entièrement sur la concurrence, le court terme, la consommation sans limite et le primat des valeurs matérielles. La finance dérèglementée a permis à ce système de pousser encore plus loin ses méfaits en facilitant une spéculation dopée par les paradis fiscaux, l’injustice fiscale et les produits toxiques. Les conséquences sociales d’une telle politique sont observables par chacun d’entre nous : une augmentation de la pauvreté, du chômage et des inégalités qui va de pair avec un enrichissement toujours plus grand d’une minorité. À cela, il faut également ajouter une crise environnementale sans précédent puisque c’est l’avenir de la planète qui est en jeu dans les années qui viennent. Quant à la classe politique au pouvoir qui se confond avec la finance, elle est totalement disqualifiée par ses échecs et ses malversations à répétition. Ainsi, les banquiers de Goldman Sachs, ceux-là mêmes qui ont falsifié les comptes de la Grèce, viennent d’être placés à la tête de la BCE, de la Grèce et de l’Italie pour faire payer aux populations le prix de la crise.
Naturellement, ces politiques d’austérité sont décidées et appliquées sans demander l’avis des peuples. Mais ces derniers commencent enfin à prendre la parole. Partout dans le monde, en Espagne, en Italie, en Israël, en France, au Chili et même aux États-Unis, le mouvement des Indignés annonce la fin du système en place. En Grèce, dans la rue, la population s’oppose à une diminution de 30 % des salaires et des retraites décidée par la BCE, le FMI et les gouvernements européens. Or dans le même temps, cette troïka refuse d’imposer les armateurs et l’église orthodoxe (le plus gros propriétaire foncier du pays) et maintient le secret bancaire qui est la clef de l’évasion fiscale. Aujourd’hui, pour payer les cadeaux fiscaux des plus riches, on demande au peuple de supporter une dette publique qui augmente sans cesse. Cette dette est illégitime ! En France, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays, un large collectif vient de se créer. Rassemblant des associations (ATTAC, le Collectif pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde notamment), des syndicats (Sud BPCE et Solidaires par exemple), des personnalités (Susan George et Stéphane Hessel en particulier), ce collectif a lancé un appel pour réclamer un audit citoyen de la dette publique. L’Appel à signer et un dossier d’analyse sont accessibles sur le site : http://www.audit-citoyen.org/.
Il est temps de remplacer ce vieux monde obscène et moribond par un autre monde reposant sur des principes de justice et de solidarité. Ce nouveau monde ne se construira pas tout seul, chacun doit y apporter sa pierre… même si celle-ci doit prendre la forme d’un pavé !
L’exécutif national : J.Bonnard – M.Brugnooge – D.Gilot – JL.Kerenflec’h – JF.Largillière – B.Meyer JL.Pavlic – C.Perrin – S.Rodier – P.Saurin
Paris, le 24 novembre 2011