NÉGOCIATIONS NATIONALES

L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE

Le 24 mars 2015, toutes les Organisations Syndicales du Groupe BPCE appelaient les salariés à se mobiliser sur la question des conditions de travail et des salaires. Depuis cette grève que s’est-il passé ? Rien ? Ce serait presqu’un moindre mal ! En fait, dans les 10 mois qui ont suivi, le train-train des discussions entre « partenaires » a repris avec son lot de renoncements, le tout piloté de main de maître par BPCE.

La direction ne veut pas entendre la souffrance des salariés mais a bien pris en compte celle de « syndicalistes » en manque de réunions : 6 réunions sur les « conditions de travail », 3 sur les salaires, et la réunionite aigüe a trouvé sa thérapie. Même si des esprits chagrins, dont Sud-Solidaires, rappellent que cela s’est fait en oubliant toutes les revendications des salariés.

C’est avec un moral regonflé que certains nous expliquent que « 0,6 % c’est pas si mal vu le contexte » (en oubliant que ce fameux « contexte » justifiait, en mars 2015, une demande unanime de 1,6 %). L’odieux chantage patronal a fonctionné à merveille. Les mêmes se réjouissent que les discussions sur les conditions de travail ne sont pas rompues alors que des questions telles que le contrôle du temps de travail, la fin du benchmark et des challenges sont pudiquement passées sous silence. Pourtant, nous pensons que des syndicats unis et surtout déterminés auraient pu obtenir plus que l’aumône des 0,6 %. François Pérol dans ses vœux n’a-t-il pas souligné la « très bonne année 2015 » du Groupe, n’a-t-il pas reconnu qu’elle était « le résultat de l’engagement et du travail des salariés » ? Oui, nous avions des arguments à faire valoir pour obtenir davantage, mais encore eut-il fallu trouver des syndicalistes dignes de ce nom pour les porter et soutenir Sud-Solidaires quand il exigeait un juste dû pour les salariés. Notre refus de signer l’indigne proposition patronale unilatérale marque le rejet d’un simulacre de négociations car pour nous le compte n’y est pas.

Nous pensons que le personnel mérite d’autres représentants pour défendre leurs intérêts. En effet, au-delà du sentiment de trahison ressenti par les salariés qui s’étaient mobilisés à l’appel de toutes les OS, ces pratiques syndicales improductives ne font qu’alimenter la résignation des salariés. Le « syndicalisme de salon » est le crématorium des attentes du personnel ! Défendre la justice sociale exige une implication sans faille, un refus total de toute forme de flatterie, de chantage et de collaboration. Malheureusement, certains se sont clairement éloignés de leur mission première de défendre les salariés. Il est grand temps que le personnel remette en cause l’ordre établi car l’espoir d’un changement de politique sociale existe et cela vaut le coup de se battre.

Sud-Solidaires est et sera de tous les combats à vos côtés car le courage et la détermination d’agir sont inscrits dans nos pratiques. Nous devons ensemble refuser la résignation des pleutres, combattre les idées reçues patronales selon lesquelles tout est inéluctable, et rendre au personnel sa vraie place au sein des entreprises.

Aujourd’hui, n’attendez plus,

syndiquez-vous, adhérez à Sud-Solidaires !

2016 01 tract obolescence programmée