Les « Sam suffit » sacrifient une nouvelle fois les jeunes salarié-es !
Lors du Conseil d’Administration de la CGP du 6 avril, les représentants des Caisses d’épargne et des syndicats SU-UNSA, CGC, CFTC et CFDT ont décidé d’un commun accord de modifier les règles encadrant notre système de retraite supplémentaire. Celles-ci ont été validées par l’Assemblée Générale de la CGP le 13 juin.
Ce régime de retraite a vu le jour en 2 000 et a connu depuis de nombreuses modifications. Mais la dernière en date est un violent coup de poignard dans le dos des salarié-es, particulièrement des plus jeunes.
Les modifications adoptées consistent à :
- augmenter le prix d’achat du point, ce qui mécaniquement réduit le nombre de point acquis (donc le montant de la retraite) pour un salaire identique,
- décaler l’âge normal de liquidation de la retraite supplémentaire de 65 à 67 ans ce qui induit de nouveaux abattements si le versement de la pension intervient avant 67 ans.
En résumé cela conduit à baisser le niveau global des retraites de chaque salarié-e par le biais d’un système de double peine. Une décision de vieux militants syndicaux, pour sauvegarder les retraites respectables d’anciens salarié-es, en tournant le dos à la pérennité du système, aux jeunes et la solidarité intergénérationnelle !
Sud-Solidaires s’est prononcé contre ce scénario. D’une part, car il est prématuré au regard de dispositions législatives à venir et de la situation financière de l’institution, d’autre part car d’autres solutions sont envisageables. Malheureusement, les dirigeants et les syndicats SU-UNSA, la CGC, CFTC et CFDT les ont balayées d’un revers de la main dans le cadre d’une horrible et significative complicité.
En effet, ces 4 syndicats, oubliant qu’ils sont avant tout des défenseurs des droits des salarié-es (est-ce bien toujours le cas ?), se sont comportés, une fois encore, en gestionnaires privilégiant la solution de facilité – pénaliser chacune et chacun d’entre nous – sous le regard complaisant et approbateur des dirigeants qui s’en sortent une nouvelle fois sans mettre la main à la poche. Pire encore, ces derniers ont l’indécence de s’immiscer dans le choix des mesures devant s’imposer aux salarié-es !
Lors de l’AG de la CGP Sud a réitéré son exigence que les entreprises prennent en charge le coût de cette nouvelle réforme. Tolet des dirigeants, sans doute outrés qu’une organisation syndicale de salarié-es ose se comporter en tant que telle ! Heureusement pour nos chers dirigeants, le soutien là encore complaisant du quatuor SU-UNSA/CGC/CFDT/CFTC leur a permis de repartir une fois encore les bourses pleines ! Merci qui ?