MAIS QUE DIABLE NAMIAS EST-IL ALLÉ FAIRE DANS CETTE GALÈRE ?

Pendant que Nicolas Sarkozy, dont plusieurs décisions de justice restent contestées et font encore l’objet de procédures, continue de prodiguer ses « précieux conseils internationaux » à la banque Natixis via son fameux International Advisory Network, BPCE joue les équilibristes entre éthique et opportunisme. Autrement dit, il ne gère pas de comptes ni de crédits : il vend son carnet d’adresses. Il monnaye son entregent diplomatique et son image d’ancien chef d’État pour « ouvrir des portes » là où l’éthique devrait peut-être les refermer.

Alors bien sûr, le rachat de Novo Banco était déjà dans les tuyaux avant son passage par la prison de la santé, lié à une décision de justice toujours contestée. Mais quelle coïncidence savoureuse : pendant que l’ancien président conseillait Natixis, son ancien protégé, achetait une banque visée par des perquisitions dans le cadre d’une enquête pour des faits présumés de corruption.

LE CODE ÉTHIQUE EN TOC DE BPCE !

Comme la situation est pour le moins sensible, SUD-Solidaires BPCE a posé directement la question à N. Namias, en comité de groupe :  Sarkozy conseille-t-il encore le groupe BPCE ? Silence complet : pas un mot, pas un démenti.

Pendant ce temps, BPCE continue de brandir son fameux « code éthique ». Celui-ci affirme haut et fort que toute relation d’affaires doit être compatible avec les lois, l’éthique et la réputation du Groupe.

Drôle de compatibilité quand le « conseiller international » du président de BPCE est une personnalité politique dont plusieurs condamnations en première instance font encore l’objet de recours. Mais visiblement, à BPCE, l’éthique, c’est comme les variables de direction : ça s’arrange.

NOVO BANCO : INVESTIGUÉE ET DÉJÀ DÉPRÉCIÉE ?

BPCE vient d’annoncer le rachat total de la banque portugaise Novo Banco, pour un montant de 1,6 Md €, après en avoir déjà acquis 75% au cours de l’année 2025. Timing : pile le jour où la police portugaise perquisitionne la banque dans le cadre d’investigations portant sur des soupçons de corruption, d’escroquerie aggravée et de blanchiment d’argent. Un sens du calendrier très particulier.

Et pour parfaire le tableau, c’est François Pérol, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ex-président de BPCE et aujourd’hui chez Rothschild, qui s’est occupé du dossier Novo Banco. Autrement dit : l’ancien président de BPCE conseille la banque qui rachète, pendant que l’ancien président de la République conseille le président actuel qui achète. A ce niveau-là, ce n’est plus de la finance : c’est de l’entre-soi.

QUAND LA DÉCENCE FOUT LE CAMP, QUE RESTE-T-IL ?

Un salarié sanctionné pour des faits graves peut voir son avenir professionnel remis en cause. Une personnalité politique mise en cause à plusieurs reprises continue d’être valorisée comme « partenaire stratégique ».

Une banque visée par des perquisitions devient une « opportunité de développement ».

Et après ça, les dirigeants nous parlent de « raison d’être » et de « valeurs mutualistes » ? On pourrait en rire… si ce n’était pas avec l’argent des clients.

Pendant ce temps-là…

  • Les agences ferment.
  • Les effectifs fondent.
  • Les salaires stagnent.
  • Les conditions de travail se dégradent.

Pendant que BPCE dépense des milliards pour une banque visée par une enquête, les salariés se serrent la ceinture.

De son côté, N. Namias persiste à s’entourer d’un conseiller très médiatisé et confie le dossier à François Pérol, ex-président du groupe, désormais banquier chez Rothschild.

 SUD BPCE POSE LES QUESTIONS SUIVANTES :

  • Quand un salarié fait l’objet d’une sanction, quelles sont les conséquences ?
  • Quand une personnalité politique est mise en cause, pourquoi devient-elle « partenaire » ?
  • Quand une banque est sous enquête, doit-on réellement l’acheter ?

LE VRAI DANGER POUR BPCE, C’EST LA PERTE TOTALE DE SENS ET DE VALEUR !

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