Augmentation de capital : BPCE rachète une banque, la CELC ferme des agences…
Lors du CSE du 16 octobre dernier, la direction a présenté le projet d’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros décidé par BPCE pour financer le rachat de la banque portugaise « Novobanco ».
La Caisse d’Épargne Loire-Centre devra participer en investissant une partie de ses fonds propres à hauteur de 109 M€, alors même qu’elle refuse de partager équitablement les richesses aux salariés et qu’elle ferme des agences rurales. Les dirigeants préfèrent soutenir la spéculation et les acquisitions à l’étranger.
SUD-Solidaires rappelle qu’une banque coopérative n’a pas vocation à soutenir la haute finance mais à servir ses sociétaires et les besoins du territoire.
Nos sociétaires, nos clients, approuveraient-ils vraiment ce choix ? Pas sûr. Nous, non plus.
Résultat net en forte hausse : il y a bien de l’argent pour les salariés
Les chiffres présentés en CSE parlent d’eux-mêmes : au 30 juin 2025, le résultat net de la CELC atteint 31,2 millions d’euros, soit près de 6 M€ au-dessus du budget et +39 % par rapport à l’an dernier.
Autrement dit, la Caisse d’Épargne Loire-Centre se porte très bien financièrement, bien au-delà des prévisions.
SUD-Solidaires en tire une conclusion simple : quand les résultats explosent, les salaires doivent suivre. Cet argent doit aussi servir à améliorer les conditions de travail dans les agences et les services.
La NAO (en cours) et l’intéressement 2025 risquent, comme d’habitude, de sous-estimer la valeur du travail et des efforts fournis par les salariés.
Résultats commerciaux : des résultats mitigés pendant que les salariés s’épuisent…
La direction se montre satisfaite de certains résultats commerciaux de la CELC, qu’elle présente comme le fruit d’une dynamique collective. Mais sur le terrain, chacun sait à quel prix ces chiffres sont atteints : pressions commerciales accrues, sous-effectifs chroniques, postes non remplacés, turn-over record. Les salariés s’échinent mais performent, souvent dans des conditions de travail de plus en plus dégradées, et ne voient ni la reconnaissance ni la valorisation de leurs efforts.
SUD-Solidaires rappelle que la performance ne se décrète pas, elle se construit avec des équipes respectées, formées et suffisamment nombreuses. Ne pas répondre à la fatigue et au découragement des équipes, engendrera des départs de plus en plus nombreux … et la qualité de service continuera à se dégrader.
Les exploits hors catégorie de F. CHEHADY !
- Résultat net +5,9 M€ à fin juin !
Grâce à son génie stratégique ? Non, grâce aux marges nettes d’intérêts. On attend sa prochaine trouvaille !!
- Moins 23 ETP à fin septembre et toujours une cinquantaine de postes vacants. Une performance rare : faire mieux avec moins de monde (surtout en supprimant des postes).
- 6 rénovations d’agence prévues pour 2,57 M€ ! Sans relocalisation totale des équipes, évidemment. Les salariés sur place apprécieront le concept « made in Chehady » du « travail en poussière contrôlée ».
- Contrats IARD – Spéciale Julien Nègre : il faut 32 ventes brutes pour réaliser une seule vente nette. A entendre Madame CHARPY, il semble assumer pleinement la logique qui écrème les efforts des équipes et peut-être la qualité de service des clients.
Réorganisation ou évolution du marché pro ?
Les CACP et les DCP deviennent la nouvelle priorité, mais sans effectifs ni moyens supplémentaires. La direction annonce surtout une intensification de la charge de travail.
Elle parle de « gagner en efficacité » autrement dit : faire plus, plus vite, avec moins.
La « proximité managériale renforcée » n’a rien d’un soutien : c’est un contrôle accru des objectifs et des résultats.
Les équipes pros déjà saturées, voient leurs portefeuilles s’alourdir.
Les « 3 ans d’expertise » dont se félicite la direction, ne s’accompagnent d’aucune reconnaissance concrète.
Derrière le discours de « capitalisation », c’est bien la logique du toujours plus qui s’impose.
La mule, déjà bien chargée, devra encore porter la stratégie.
Et comme souvent, ce sont les salariés qui paieront la note de l’ambition managériale.
109 NOUVELLES RAISONS DE REJOINDRE SUD-SOLIDAIRES
Orléans, le 20 octobre 2025
BANCO POUR QUI ?
Beaucoup de millions annoncés pour financer des projets faramineux : 752 millions d’euros pour unifier l’informatique des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne pour le projet Orion.
Avec près de 13 millions pour la CELC.
109 millions vont remonter à BPCE pour financer Novobanco, une banque au Portugal.
On nous expliquait récemment que « les moyens manquaient » pour revaloriser nos salaires ou renforcer les équipes.
Aujourd’hui, la preuve est là : ils se sont bien moqués des salariés.
SUD-Solidaires, n’en a jamais douté. La CELC avait largement les moyens de :
•Investir pour ses salariés.
•Négocier un accord d’intéressement digne de ce nom.
•Répondre favorablement à nos revendications salariales lors de la NAO.
Quand il s’agit de serveurs, de rachats ou de « projets stratégiques », le robinet coule à flots.
Pour nous, c’est toujours : “le contexte est difficile”.
De l’argent, il y en a.
Tout dépend simplement des priorités.
Alors, à celles et ceux qui continueraient à couvrir le directoire d’éloges :
Regardez les faits. Ils parlent d’eux-mêmes.
Priorité aux salariés ou priorité aux profits ?
A vous de juger.