La première réunion des NAO s’est déroulée le 23 septembre. Et comme d’habitude, le scénario semble déjà écrit et le dénouement connu d’avance.
Chaque année, c’est la même pièce de théâtre, une mise en scène et une distribution des rôles bien rodées avec les mêmes acteurs qui trahissent :
- Résultats en hausse,
- Pas de partage des richesses,
- Perte de pouvoir d’achat,
- Et à contrario, des parts variables toujours plus élevées pour les dirigeants.
ACTE 1 : L’EXPERT ÉMÉRITE EN ÉCONOMIE DE BPCE EN SERVICE COMMANDÉ
Le monologue était connu d’avance : guerres, Covid, incertitudes géopolitiques, conjoncture, chaque année tout y passe… et bien sûr, l’inflation. Avec à l’appui un tableau patronal qui mélange augmentation générale, primes, augmentations individuelles nous a été présenté : les salarié.es des CE ont touché en moyenne plus que l’inflation depuis 10 ans selon la direction.
SUD-Solidaires BPCE a rappelé la réalité : la perte de pouvoir d’achat pour les salariés est de 9% sur les dernières années.
ACTE 2 : LES VIOLONS CAFARDEUX DE MME LAFAURIE, DRH DU GROUPE !
Totalement inexistante du “dialogue social”, elle ne vient qu’à de rares occasions comme pour les NAO. Son seul but est de donner le ton d’une direction qui vient faire les poches aux salarié.es : Drôle de métier !
Grande adepte du bla bla, elle ressortira la même tirade pour justifier l’austérité salariale :
« Certaines Caisses d’Épargne sont en grande difficulté » !
Et pourtant, jugez du peu :
- Résultat net du Groupe au 1er semestre 2025 : +14 %, soit 1,916 Md €.
- Fonds propres : 87 Md€ (2024).
- Résultat net 3,5 Md€ en 2024, BPCE vise 5 Md€ en 2026.
- Et l’achat de Novo Banco au Portugal : 6,4 Md€ !
ACTE 3 : LE RIDEAU TOMBE ET PROBABLEMENT PAS DE RAPPEL
Les réunions seront organisées au pas de charge avec des syndicats réformistes se contentant de discuter autour des “propositions” indécentes de la direction afin d’acter de nouveaux reculs salariaux.
“Les salaires sont cohérents avec le marché.” Traduction : rien à partager pour les salarié.es.
Le dénouement serait donc déjà écrit aussi bien au niveau national que local !
Mme Lafaurie, dans une énième pirouette, nous livrera son éternelle vision prophétique : “ce n’est que le premier étage de la fusée, attendez de voir les NAO locales !”
Il est fort à parier que cette direction autoritaire conclura cette tragi-comédie par un nouveau chantage à la signature : Soit des miettes, soit zéro !
ACTE 4 : CHANGEONS LE PROGRAMME ! LA MOBILISATION ?
Pendant que BPCE engrange des milliards d’euros de bénéfices, les retombées pour les salarié.es restent minimes voire imperceptibles.
Changer le scénario est la seule alternative : se mobiliser, refuser la fatalité et exiger une juste répartition des richesses pour les travailleuses et travailleurs.
L’acte 2 des NAO aura lieu le 29 octobre prochain. La direction a encore les moyens de réécrire cette pièce de théâtre qui n’amuse plus grand monde.
DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DES SALARIÉ.ES, PAS CEUX DE LA DIRECTION.
VOILÀ LE VRAI RÔLE D’UN SYNDICAT !
REJOIGNEZ-NOUS !