Impossible de passer à côté cet été. La presse s’est fait écho des excellents résultats de BPCE au 1er semestre avec un résultat net en hausse de 8% par rapport au 1er semestre 2024. Loin de s’en satisfaire, Nicolas Namias en quête de reconnaissance à l’international, accélère la diversification du groupe à marche forcée.
Un groupe à qui tout réussi ? Dans sa soif de grandeur, le chef de file de BPCE néglige un paramètre essentiel : l’adhésion des salariés. Alors que les Banques et les Caisses produisent 80% des résultats du groupe, les salariés sont malmenés au quotidien, mal récompensés des efforts fournis. Dans ce schéma, BPCE est un colosse au pied d’argile.
Ces derniers mois, BPCE change de dimension
- Acquisition de 75 % de Novo banco, 4ᵉ banque du Portugal
- Projet de création d’une nouvelle entité avec Generali dans la gestion d’actifs
- Acquisition de SGEF pour 1,1 milliard d’euros
- Nouvelle licence bancaire pour Natixis au Japon
« Le Groupe trace sa route, cap sur la croissance mondiale.”
Mais derrière les communiqués de presse… la réalité est tout autre pour nous, salariés de la CEIDF.
Pour financer cette expansion, chaque Caisse dont la CEIDF, met la main à la poche.
Ces contributions, ce sont des ressources en moins pour nos agences et nos services, pour des embauches, pour améliorer notre quotidien au travail.
Pendant que les millions s’envolent, la vie en agence se durcit
- Des agences à deux personnes pour couvrir la même charge qu’avant… avec 4 ou 5 collègues.
- Des remplacements impossibles quand un collègue part en congé ou tombe malade.
- Des outils informatiques obsolètes qui plantent en plein rendez-vous avec le client.
- Des procédures qui se multiplient, mais aucun temps libéré pour les suivre correctement.
- Des formations reportées ou annulées faute de temps disponible.
- Des primes et un intéressement à la traîne
Pendant que le Groupe annonce fièrement ses résultats, nos primes stagnent et l’intéressement recule.
Les efforts des salariés ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
Et pendant ce temps, les hauts dirigeants se félicitent de la “performance exceptionnelle” et s’octroient les bénéfices de cette réussite.
Croissance pour qui ?
Ce n’est pas aux salariés de payer l’addition pour les ambitions internationales de BPCE.
Nous sommes fiers de notre travail, mais la reconnaissance ne peut pas être réservée à quelques-uns.
Nous demandons
- Un partage équitable de la richesse créée
- Des embauches pour soulager les équipes
- Des outils et des conditions de travail dignes de 2025
- Des primes et un intéressement à la hauteur des résultats
NAO de fin d’année : pas question d’un tour de passe-passe !
Si BPCE a les moyens d’investir à coups de milliards à l’étranger, elle a les moyens d’augmenter ses salariés en France.
Ces Négociations Annuelles Obligatoires devront être à la hauteur des ambitions du groupe :
Des augmentations générales, une revalorisation réelle des primes, et un intéressement digne des efforts fournis.
📢 SUD Solidaires BPCE – Pour que la réussite profite à toutes et tous, pas seulement à une poignée.