NETTOYER LA VITRINE NE SUFFIT PAS, IL FAUT RÉCURER LA STRATÉGIE ÉCONOMIQUE !
Des militant·es d’Extinction Rébellion et d’Attac 63, en tenue d’agent·e d’entretien, ont récemment « dépollué » la vitrine de la Caisse d’Épargne de Clermont-Ferrand. Une action symbolique contre le greenwashing du groupe bancaire BPCE qui finance toujours massivement le dérèglement climatique.
Partout dans les Caisses d’Épargne, les Banques Populaires et autres entreprises du groupe BPCE, les directions s’affichent « écologiques » : communication verte, RSE omniprésente, promesse de marque engageante « Vous être utile », tout en jouant double jeu avec la commercialisation de plans d’épargne « avenir climat » (ex : CE BPL).
Mais quand les vitrines se couvrent de greenwashing, certain·es citoyen·nes récurent la stratégie économique des dirigeants…
BILAN ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL DÉSASTREUX !
Car derrière la vitrine nettoyée, il y a ce que l’on nous cache :
- Des fermetures d’agences qui s’accélèrent,
- Des conditions de travail dégradées, gommées des rapports de la direction,
- Une IA imposée sans débat, coûteuse en énergie, qui déshumanise la relation client·e et notre rapport au travail,
- Des Négociations Annuelles Obligatoires baclées, pendant que les primes des directoires flambent,
- Des directions qui communiquent pour promouvoir les offres commerciales d’entreprises qualifiées de bombes climatiques méga-polluantes, comme Total-Energies,
- Des alertes des représentant·es du personnel passées sous silence,
- Des directions locales autoritaires,
- Et la parole syndicale de SUD-Solidaires BPCE que les directions tentent de balayer d’un revers de main.
SUD-Solidaires BPCE refuse que notre travail, notre éthique et nos valeurs servent à construire une vitrine propre pour des pratiques sales.
Nous appelons à un véritable nettoyage écologique, social et démocratique.
À vos balais ! Et surtout, n’oubliez pas : Les tâches indélébiles sont souvent incrustées dans les tours d’ivoire.
BPCE coopératif ? Alors, pour qui, et par qui ? Le groupe BPCE, maison-mère des Caisses d’Épargne, n’appartient pas à ses dirigeants, mais à ses client·es sociétaires. C’est le principe même d’une banque coopérative et mutualiste. Et pourtant, en avril 2024, BPCE via Natixis a choisi « d’aider » Total Énergies à lever 4,25 milliards d’euros pour financer des projets fossiles climaticides. Notons également le cofinancement « écologique » de l’autoroute A69, etc. Sans débat, sans mandat, sans transparence, ce sont les sociétaires eux-mêmes qui sont engagés et salis à leur insu. Où sont passés les Conseils d’Orientation et de Surveillance (COS) censés incarner les valeurs coopératives ? Pourquoi ce silence, alors que la banque agit en contradiction flagrante avec ses propres engagements climatiques ? Les décisions stratégiques sont accaparées par les directions, déconnectées des salarié·es comme des sociétaires. Le mutualisme ne doit pas être un alibi. Il doit redevenir un pouvoir partagé. Vous salissez nos noms, vous trahissez nos valeurs.