Avec 687 millions d’euros de PNB et 175 millions d’euros de résultat net, même sans être des experts de la haute finance, on peut affirmer sans trop s’avancer que la CEHDF a les poches pleines… voire débordantes ! Et si l’on ajoute à cela 2 milliards d’euros de fonds propres directement dans les caisses, on comprend encore mieux l’ampleur des moyens à disposition. Pas mal, non ? À ce stade, on se demande si nos dirigeants ont prévu d’acheter une île privée pour organiser leurs séminaires !
Si vous avez encore un doute, voici un dernier chiffre pour vous en convaincre : lors du dernier CSE de mars, la CEHDF a annoncé offrir un « cadeau » de 100 millions d’euros à BPCE à travers une opération de haute voltige financière. On aurait pu, lors de cette réunion, se lever et applaudir nos dirigeants en criant « Hourra ! »… si, en parallèle de ces chiffres impressionnants, nous n’avions pas eu ceux-là : 0 % et 12,4 millions d’euros.
Un grand merci pour… rien !
Mais que représentent ces chiffres qui viennent jouer les trouble-fêtes ? Il s’agit tout simplement de l’augmentation de salaire générale que la CEHDF accordera à son personnel en 2025 en guise de « récompense » pour l’excellent travail fourni et pour compenser l’inflation : 0 % d’augmentation générale salariale et seulement 12,4 millions d’euros d’intéressement, versés au prorata du salaire. Autant dire que la fête est finie avant même d’avoir commencé. Notons que l’inflation ces dernières années se chiffre à plus de 17%, on a du mal à avaler la pilule (même en la trempant dans le café de la machine).
Difficile de ne pas constater l’écart abyssal entre ces chiffres et les 687 millions, 175 millions et 2 milliards mentionnés plus haut. C’est un peu comme si on nous demandait de fêter Noël avec une orange pendant que certains reçoivent des yachts sous le sapin.
Les éternels oubliés… encore une fois, et toujours sans explication !
La NAO version 2025 ? Une claque bien sonore, servie avec le sourire. On nous glisse 1 000 € de revalorisation pour les fonctions support et classifications C2C/CC+… et hop, circulez, y’a rien à voir pour les autres ! Maigre consolation.
Et devinez quoi ? Comme en 2024 pour les fonctions support, les autres métiers du réseau, ceux qui, aussi, font tourner la boutique, qui encaissent les clients, la pression et les objectifs en mode turbo, sont purement et simplement rayés de la carte des 1000 €. Pourquoi ? Aucune explication. Aucune justification. Rien. Le mépris en guise de politique de rémunération.
Quant aux salariés expérimentés au-dessus des minima métiers et des trajectoires 2 et 5 ans, ceux qui ont vu passer plus de « réorgs » que de saisons de séries Netflix, ceux qui forment les nouveaux, qui maintiennent la baraque, qui donnent sans compter… eux aussi peuvent aller se rhabiller. Ils sont au-dessus des minima ? Hop, punis. Au-delà des trajectoires 2 ou 5 ans ? Re-hop, punis aussi. Et toujours sans un mot. Silence glacial. Ça, c’est la reconnaissance made in CEHDF !
Alors non, on ne va pas applaudir. On ne va pas se contenter d’un PowerPoint bien huilé et d’un sourire en coin pour faire passer la pilule. On est des salariés, pas des pigeons.
Quelques chiffres : PNB : 687 M€ +6,2% par rapport au budget. Résultat net : 175 M€ + 24% par rapport au budget. Trajectoire métier : 1000€ pour les métiers des fonctions support et seulement pour les C2C et CC+, la direction joue encore la carte de la division salariale ! Supplément d’intéressement : 1000€ brut seulement.
Cyberattaque d’un de nos prestataires sur le logiciel HARVEST : Le 27 février, l’éditeur du logiciel de gestion patrimoniale HARVEST (BigExpert) a reconnu une cyberattaque concernant des clients de la Caisse d’Épargne. La faille a entraîné l’exposition de certaines informations clients, notamment l’identité, le numéro de compte-titres et/ou PEA, ainsi que l’encours associé.
Programme Déméter PENTA : Depuis 2019 BPCE a été refinancée à hauteur de 3,3 milliards d’€, avec un renouvellement de 1,75 milliard d’€ en 2023, directement puisé dans les caisses de ses filiales dont la CEHDF. Pour cette fois La part de la CEHDF est de 100 M€. Avec une telle maîtrise de l’aspiration des fonds qui ne leur appartiennent pas, les dirigeants de BPCE feraient des merveilles comme vendeurs d’aspirateurs en porte-à- porte. Malheureusement pour les salariés des Caisses d’Épargne, c’est leur pouvoir d’achat qui finit dans le sac… et sans option de vidage !