CEBPL – Présentation du Plan Stratégique 2025-27

A travers la présentation du nouveau plan stratégique 2025-27 et de son nouveau plan de distribution les dirigeants de la CEBPL nous apprennent tout ce qu’une banque à impact positif n’a pas besoin d’être :

Avec une prévision de 100 ETP en moins d’ici 2027 une banque à impact positif n’a pas besoin d’être engagée socialement à préserver l’emploi. Peut-être lui suffit-elle à ce sujet de se revendiquer fière de son héritage puisqu’elle en a déjà supprimé environ 500 ETP sur les 8 dernières années ?

Avec de nouveaux changements massifs de portefeuilles un an après les précédents, une banque à impact positif n’a pas besoin de prendre en compte les souhaits de ses clients qui demandent une continuité dans la relation.

Avec 14 suppressions d’agences prévues en 2025 une banque à impact positif n’a pas besoin de préserver son maillage territorial. Peut-être suffit-il de maintenir des points de vente « fantôme », vides d’humain ouvert seulement quelques jours par semaine pour donner une illusion de service client ?

Avec la suppression du système d’agences conquêtes plébiscité par les collègues et les clients, une banque à impact positif ne doit pas non plus conserver les bonnes idées du passé. Peut-être suffit-il de garder les mauvaises comme la suppression des Conseillers clientèles ?

Avec une clientèle de plus en plus choisie, une banque à impact positif n’a pas besoin de s’inspirer de ses statuts qui prônent l’inclusion bancaire. Peut-être suffit-il de privilégier les clients les plus générateurs de PNB ?

Avec l’absence d’analyse de la charge de travail une banque à impact n’a pas besoin de se préoccuper du bien-être de ses employés et des risques psychosociaux qui pourraient découler d’un changement d’organisation du travail. Peut-être suffit-il de proposer des accords QVTC au rabais.

Une banque à impact n’a pas besoin de calculer l’impact Carbonne de ses choix de financements et d’épargne. Peut-être suffit- il de faire porter l’effort aux salariés en maintenant une température à 19 degrés dans les agences et services.

Une banque à impact n’a pas besoin de partager les richesses produites avec un accord d’intéressement équitable et égalitaire pour les salariés. Peut-être suffit-il de favoriser les plus hautes rémunérations ?

Une banque à impact n’a pas besoin de préserver le pouvoir de vivre des femmes et des hommes qu’elle emploie à travers des augmentations générales à la hauteur de l’inflation. Peut-être suffit-il de faire croire à des primes ou des rémunérations individualisées et aléatoires d’exceptions !

La liste pourrait être encore bien longue. Empreinte 2027 nous prouve qu’il n’est pas bien difficile d’être une banque à impact version CEBPL ! Les choix de développement sont braqués vers ceux ayant un impact positif sur les indicateurs financiers et sur le résultat net, peu importe si les collègues, les clients ou la planète en sont les dommages collatéraux…

Dans un monde aux ressources qui s’épuisent et se rarifient, le modèle de compétition qui prône la maximisation des profits, l’efficience et la performance financière doit faire sa métamorphose car celui-ci n’est par essence, pas durable ! Dans un monde fluctuant ou les perturbations et les crises seront fréquentes, il est pour nous urgent d’adopter une stratégie de développement robuste en adoptant une approche beaucoup plus solidaire et sociale pour les salariés dans nos sociétés imprévisibles.

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