Déclaration en Commission Paritaire Nationale branche Caisses d’épargne

Le syndicat SUD-Solidaires BPCE lance l’alerte sociale en manifestant ce jour, devant le siège de BPCE.

Notre syndicat dénonce depuis des années la politique sociale désastreuse des Caisses d’Épargne.

Le nouveau POS nommé « Vision 2030 » va accentuer la dégradation des conditions de travail et l’austérité salariale pour maximiser les profits et atteindre les 5 milliards de bénéfices annuels en 2030.

Ce POS prévoit des fusions informatiques, le développement de l’IA, la fermeture de dizaines d’agences bancaires (déjà annoncées dans plusieurs CSE) et la réduction drastique des effectifs.

Au-delà des ravages sociaux avec la destruction d’emplois directs et indirects, votre modèle économique en totale contradiction avec notre statut coopératif entrainera aussi des ravages territoriaux et renforcera le sentiment de déclassement de la clientèle impactée par les fermetures d’agences dans les quartiers populaires et les zones rurales.

Lors des NAO 2025, seul 0,7% d’augmentation générale des salaires ont été attribués aux salarié-es des Caisses d’épargne, pour une inflation prévue à 2%, alors que le Groupe BPCE a réalisé plus de 3 milliards de bénéfices en 2024.

Dans ce contexte, SUD-Solidaires appelle la direction à changer de cap en arrêtant sa politique sociale néfaste et en ouvrant urgemment des négociations au niveau des CPN sur les thèmes suivants :

  • Un vrai accord sur l’amélioration concrète des conditions de travail et l’évaluation de la charge de travail,
  • La durée du travail : réduction du temps de travail (semaine de 4 jours et 32h sans perte de salaire),
  • Une grande négociation sur les politiques salariales (grille de classifications, PV, salaires…) fondée sur un juste partage des richesses,
  • L’application des accords de Branche et de groupe pour toutes et tous notamment le dispositif de fin de carrière, travail des séniors.
  • Suivi des salariées RQTH et situation d’inaptitude professionnelle évolution de carrières, retour et maintien à l’emploi.
  • Revendications femmes/hommes : suppression des écarts salariaux, congés menstruels…
  • Droit d’expression des salariées

Il faut bien avouer que, parfois les mots nous manquent pour qualifier ce que notre groupe bancaire mutualiste est devenu, les moyens qu’il déploie pour y parvenir et le peu de cas qu’il fait des salarié·es et de leurs aspirations en refusant chaque année les thèmes de négociation proposés par notre syndicat.

Tous les experts qui interviennent au sein des CSE des Caisses d’Épargne au travers de la consultation sur la politique sociale des Caisses, partagent le constat de notre syndicat : les dirigeants de BPCE et des Caisses doivent sortir du déni face à l’urgence sociale qui frappe de plein fouet l’ensemble des salarié·es. On est très loin du statut coopératif du groupe BPCE et de son rôle social vanté. Ce POS dégradera les conditions de vie des salarié·es et renforcera le sentiment de déclassement de la clientèle impactée par les fermetures d’agences dans les quartiers populaires et les zones rurales ce qui participe malheureusement au développement de l’extrême droite.

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