Banque – Assurance – Assistance : Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête. 8 mars grève féministe !

Les femmes représentent près de 60% des effectifs du secteur de la banque, assurance et assistance. Pour autant, le secteur est loin d’être irréprochable en matière d’égalité professionnelle !

Salaires, carrières, les femmes discriminées !

Si les femmes sont sur-représentées dans les métiers du secteur, elles n’en sont pas moins discriminées. Quel que soit le métier, les femmes touchent en moyenne 24,4% de moins que les hommes. Dans les banques-assurances et assistances, ce chiffre passe à presque 30% !

À cela s’ajoutent les temps partiels, parfois imposés, qui concernent quasi exclusivement les femmes. Leurs rémunérations sont forcément impactées, mais aussi leurs futures retraites !

La majorité des entreprises de banque, assurance et assistance françaises sont loin d’obtenir des très bons scores à l’index égalité pro. Cet indicateur reste très critiquable, notamment parce qu’il minore certaines inégalités. Il s’attaque seulement à une partie de l’inégalité salariale et introduit des seuils de tolérance qui vont donc minimiser les écarts. À ce compte-là, les entreprises qui obtiennent une bonne note n’ont pas tellement de mérite et peuvent se donner « bonne conscience » sans agir !

Les syndicats Sud-Solidaires exigent la hausse des salaires, en particulier pour les métiers les plus féminisés, l’égalité salariale par des mesures de rattrapage et l’interdiction du temps partiel imposé.

Un plafond de verre très épais

Autant les femmes sont très présentes parmi les employé·es et technicien·nes, autant elles se font plus rares chez les cadres et managers. Ou plutôt les hommes monopolisent la plupart des places, puisqu’ils représentent près de 70% de ces dernières catégories ! De là à penser que promotion rime avec cooptation, il n’y a qu’un pas…

Nos syndicats revendiquent la fixation d’objectifs de recrutements et promotions femmes et hommes, avec définition d’un plan de progression pour atteindre une présence équilibrée des femmes et des hommes dans les différents métiers, à tous les niveaux de fonction y compris dans l’encadrement.

Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violence sexiste et sexuelle !

Les déclarations de viols et agressions sexuelles ont augmenté de 10% en 2023. L’impunité persiste, 1% des viols sont condamnés. La même année, 113 féminicides conjugaux ont été décomptés.

Au travail aussi, les violences perdurent. Plus d’une femme sur deux est confrontée au sexisme ou à du harcèlement sexuel dans sa vie professionnelle.

Nous continuons à revendiquer des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et les violences conju- gales, l’investissement nécessaire est d’un milliard d’euros.

Santé au travail : Conquérir de nouveaux droits

L’invisibilisation au travail des douleurs liées aux cycles menstruels et hormonaux conduit à leur normalisation et à entretenir le tabou. Plus de 90% des femmes connaissent des douleurs ou gênes liées au cycle hormonal, à tous les âges de la vie. Elles sont souvent invisibilisées, minimisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des femmes lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

S’ajoute à cela la précarité mens- truelle qui concerne 20 % des femmes. Les effets du travail sur les menstruations, la grossesse et la ménopause sont vus comme propres à la sphère privée. Il ne faudrait pas en parler, encore moins proposer des mesures qui permettent à toutes de se sentir mieux au travail.

La santé des femmes au travail est une priorité majeure. Sud-Solidaires revendique la mise à disposition de protections menstruelles dans tous les lieux de travail ainsi que la mise en place d’un congé menstruel et hormonal.

Nous devons faire du 8 mars prochain une journée de mobilisation d’ampleur ! Pour faire reculer le système patriarcal et obtenir l’égalité, aussi bien au tra- vail, dans la famille que dans la société tout entière, le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain. Il doit s’inscrire dans une dynamique de mobilisations, de luttes et de revendications des femmes, ici et partout dans le monde. Alors le 8 mars, c’est aussi toute l’année !

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