Déclaration au comité de groupe

Pour SUD-Solidaires BPCE, le combat écologique pour la justice sociale et environnementale est aussi un combat syndical. Le groupe BPCE est prêt à tout et participe activement à empêcher une véritable reconversion écologique de la société. Ce modèle économique fondé sur l’accumulation du capital et une croissance infinie est une aberration dans une planète aux ressources limitées !

DES BONNES INTENTIONS…

En 2021, le directoire de BPCE était extrêmement fier de nous présenter, au travers de son plan stratégique 2021-2024, sa transition environnementale comme un enjeu majeur : en finir avec le soutien massif et continu au charbon, au pétrole et au gaz ! Il fallait donc comprendre que notre groupe allait soigner son addiction aux énergies fossiles responsable du réchauffement de la planète… Un vrai traitement de choc !

Il s’agissait aussi de faire table rase d’un certain nombre de scandales à répétition où Natixis, la filiale de BPCE faisait régulièrement les choux gras du monde de la finance et de ses dérives !

… AU GREENWASHING !

Depuis l’arrivée de Mr Namias à la tête de notre groupe, rien n’a changé et derrière ses belles valeurs, BPCE se réaffirme en championne de l’argent fossile.
Deux nouvelles affaires viennent ternir l’image de notre Groupe, comme si nous en avions besoin après la kyrielle de déboires à répétition.

GLENCORE

La cellule d’investigation de Radio France révèle le 25 mai dernier un nouveau scandale concernant le Crédit Agricole, la BNP et bien sûr BPCE.
Ces trois banques sont mises en demeure de cesser de prêter de l’argent et d’investir au sein du géant minier suisse Glencore décrié pour son bilan environnemental désastreux.

Ce mastodonte est connu pour exploiter des mines, notamment de charbon, et de quitter les sites du jour au lendemain sans procéder à la dépollution du lieu.

GAZ DE SCHISTE

De plus, Disclose, une association de journalistes indépendants, dénonce la participation à hauteur de 200 millions d’euros de BPCE dans le financement d’un méga projet gazier (gaz de schiste) malgré son engagement à sortir des énergies fossiles.

DELOCALISER, C’EST GAGNER PLUS !

Effectivement, le groupe BPCE, à l’empreinte carbone douteuse, utilise ses méga-profits pour externaliser ses activités.
Celui-ci prévoit, dans son programme baptisé « DRAGONFLY », d’accélérer la délocalisation vers Porto d’activités réalisées en France chez BPCE-IT (Infogérance et Technologies), entreprise pourtant reconnue très performante dans sa configuration actuelle (1ere au niveau français en termes de coût de la production la moins chère du marché par employé et par an, source ISG).

En substance, ce programme prévoit de supprimer 379 emplois basés en France et occupés par des prestataires externes ainsi que le reclassement à un autre poste pour plus de quarante collègues internes.

Cette situation engendre l’incompréhension bien légitime des salarié-es du Groupe qui n’acceptent pas une stratégie qu’ils estiment dictée par la seule recherche de profits au détriment de la qualité. Ils dénoncent aussi l’augmentation démesurée, et déjà avérée, du nombre de déplacements en avion entre la France et le Portugal.

Enfin, tout emploi délocalisé représente des cotisations en moins pour le système social français !
Alors que le Gouvernement incite les entreprises à réindustrialiser le pays, la direction du Groupe fait tout l’inverse !

En plaçant la rentabilité financière au centre de leur politique d’investissement, au détriment des critères sociaux et environnementaux, BPCE finance des entreprises et projets controversés qui polluent l’environnement.

Ces investissements sont en total contradiction avec les valeurs que BPCE prône et affiche dans sa communication marketing externe et interne au niveau de toutes les entreprises.


Plus haut, plus vite, plus fort !
Le slogan des JO repris par BPCE, partenaire des jeux de Paris 2024, n’exprime-t- il pas précisément l’idéologie contre laquelle nous luttons dans nos entreprises ? Pour notre syndicalisme, la reconversion écologique de notre société doit partir d’une réflexion sur les besoins réels. Ceux-ci doivent être définis collectivement et doivent amener à une gestion de la production au plus près de ces besoins, dans le respect des travailleurs et travailleuses et del’environnement.


SUD-SOLIDAIRES EXIGE DE BPCE L’ARRET DU FINANCEMENT DE LA CATASTROPHE CLIMATIQUE ET DES DELOCALISATIONS !

L’équipe SUD-Solidaires groupe BPCE