LE CHARBON QUI SALIT BPCE

Une nouvelle affaire vient ternir l’image de notre Groupe, comme si nous en avions besoin après la kyrielle de déboires à répétition. Et dans le cas présent, on peut parler d’un nouveau scandale. La cellule d’investigation de Radio France révèle ce 25 mai que le Crédit Agricole, la BNP et bien sûr BPCE sont mises en demeure de cesser de prêter de l’argent et d’investir au sein du géant minier suisse Glencore décrié pour son bilan environnemental désastreux.

BPCE le plus gros investisseur européen de Glencore.

Ce mastodonte est connu pour exploiter des mines, ici de charbon et quitter le site du jour au lendemain sans procéder à la dépollution du lieu. En bref, une société qu’on préfère éviter de financer quand on est un établissement bancaire qui affiche des engagements forts en matière d’environnement avec un objectif de neutralité carbone d’ici à 2050 via ses finance- ments et investissements.
Entre l’affichage et la réalité, il y a un gouffre.
Devinez qui est le plus gros investisseur européen de Glencore et neuvième mondial ? Le groupe BPCE à hauteur d’un milliard de dollars : 821 millions de dollars en actions et 182 millions en obligations via ses filiales Loomis Sayles et Harris Associates.

Les 3 banques disposent de 3 mois pour répondre à “Tierra Digna” l’ONG à l’origine de la procédure et le cas échéant se mettre en conformité avec leur devoir de vigilance. Ce de- voir imposé par la loi de 2017 impose aux entreprises françaises de plus de 5 000 salariés de prévenir les risques que font peser leurs activités sur les droits humains, la santé et l’environnement. Dans le cas contraire, elles peuvent être poursuivies en justice et contraintes de réparer les dommages causés.

Il va sans dire que Sud interpellera Nicolas Namias sur le sujet lors de la prochaine réunion du Groupe.

L’équipe SUD-Solidaires CEIDF

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