Laurent Mignon, mutualiste incompris, se fait la malle !!!

Laurent Mignon, qui préside le directoire du Groupe mutualiste BPCE depuis 2018, va démissionner de ses fonctions. Il partira au plus tard fin décembre pour rejoindre le Groupe Wendel, société d’investissements. Cette décision intervient un an après avoir réussi l’OPA sur Natixis. A cette époque, il se félicitait du rachat des actions au prix de 4 € alors que beaucoup de petit·es épargnant·es ont été forcé·es à acquérir ces titres en 2006, lors de son introduction en Bourse, en payant 19,55 € l’action. C’est ça le monde des affaires selon Laurent Mignon !

S’il a toujours été un banquier d’affaires, il a moins le goût pour les métiers de la banque de détail (à destination de toutes les clientèles), pourtant ADN historique et fondateur des Caisses d’épargne et des Banques populaires. A l’instar de son prédécesseur François Pérol parti en son temps rejoindre la banque Rothschild, il ne s’est jamais fondu dans le moule mutualiste, modèle du Groupe, même si en paroles il aimait s’en revendiquer.

Cela n’empêche pas le Groupe BPCE de se targuer d’un mutualisme fondé sur des valeurs humaines fortes, notamment de proximité, de solidarité et d’engagement, bref l’humain avant tout (sic) !

SUD-Solidaires n’a de cesse de dénoncer que ces valeurs affichées par BPCE ne sont qu’une devanture, un leurre… du social washing !

La situation sociale s’est ainsi singulièrement tendue pendant les 4 années de sa présidence.

Il a joué un rôle déterminant pour donner l’illusion d’un dialogue social constructif. Il suffit de regarder les derniers accords NAO relatifs à la question salariale ou bien encore celui sur la QVCT pour mesurer la perfidie du personnage et à minima la naïveté des OS signataires.

En fait, Laurent Mignon s’affiche en « sachant bienveillant », mais reste profondément indifférent aux problèmes de rémunération des salarié·es et des conditions de travail de plus en plus dégradées. Il n’est qu’un énième “roitelet de la finance”, expert en suppression d’emplois et d’effectifs (- 4 000 lors du précédent plan stratégique). Si ses revenus toujours en hausse se moquent bien de l’inflation galopante, il se pose une dernière fois en censeur dans le cadre de la NAO en cours pour imposer, au mieux la rigueur salariale aux personnels, et au pire la baisse programmée de leurs moyens. Juste un patron malfaisant de plus qui privatise les gains et socialise la rigueur, insultant jusqu’à la caricature le modèle coopératif du Groupe. Bref, le grotesque atteint son paroxysme !

A n’en pas douter, Laurent Mignon va s’auto-dérouler le tapis rouge une dernière fois avant de partir : un parachute doré à plusieurs millions d’euros ? Après avoir accumulé des pertes, l’ex-directeur général de Natixis, François Riahi, était parti avec un chèque de 4,1 millions d’euros pour “divergences stratégiques » ; alors pour un président, roi du camouflet des NAO, de la débâcle des conditions travail et du siphonage des augmentations de salaire, combien de millions d’euros le Conseil de surveillance de BPCE va-t-il lui accorder ?

SUD-Solidaires n’a que faire des spéculations quant à son remplacement, seul nous importe le changement radical d’un modèle à bout de souffle. Exit l’hyperprésidence et place à une gouvernance partagée entre salarié·es, client·es, collectivités !

L’équipe SUD-Solidaires BPCE

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