AUGMENTEZ LES SALAIRES

DÉCLARATION SUD AU CSE DE RENTRÉE

Les élus SUD dénonce la politique sociale de la CEBFC qui se traduit par une forte réduction des effectifs depuis 2016 avec 134 emplois détruits alors même que les résultats financiers sont excellents : pour rappel la CEBFC avait prévu 59.2 millions d’euros de résultat net en 2021 nous avons finalement réalisé 63.4 millions soit 4.2 millions de plus que prévu !

4.2 millions de plus dans la cagnotte, pour quoi faire ? Beaucoup de salariés se posent la question : quelle est l’utilité de gagner toujours plus alors que nous sommes une banque mutualiste par nature sans actionnaires à rémunérer. Sud pose la question : où va notre argent ?

Pour SUD ce fruit du travail collectif n’est pas équitablement réparti, la pression sur les salaires est forte, la CEBFC maintient tête baissée que les salariés sont suffisamment payés.

Il est temps de regarder la vérité en face, 134 emplois détruits et en moyenne 40 postes vacants, pour l’essentiel des postes de commerciaux, des CC, des GC, des DA que l’on n’arrive par ailleurs plus à recruter, pourquoi ?

Il y a une tendance de fond qui amène de nombreux collègues à se poser la question de l’intérêt pour les métiers de la banque mais il y a aussi et surtout un problème de salaires trop faibles.

Sud avait alerté dès mai 2021 sur cette tendance de fond ressentie sur le terrain au sortir du dernier confinement, tendance confirmée en septembre 2021 et amplifiée depuis lors et qui selon nous va continuer de s’aggraver si rien n’est fait.

Personne ne démissionne d’un métier bien payé, intéressant et qui donne régulièrement des marques de satisfaction et d’encouragement de son entreprise.

Aujourd’hui, quand un salarié d’une banque concurrente présente un CV, ses prétentions salariales sont légitimes car oui, les autres banques payent mieux, 3000, 4000,6000 euros de plus à l’année pour une poste équivalent. La CEBFC refuse de le recruter à ce prix car cela aurait pour effet de créer des tensions fortes dans les équipes et pousserait nombre de salariés méritants à demander à leur tour des revalorisations de salaires équivalentes voire à partir à leur tour à la concurrence. Fidéliser ses salariés coûte moins cher que d’en recruter de nouveaux.

D’autre part le règlementaire et l’administratif sont devenus invivables pour de nombreux commerciaux et cannibalisent de plus en plus leur temps avec des tâches inintéressantes et pénibles.

Nous l’avons déjà dit : dans le secteur de la banque il suffit de traverser la rue pour changer d’emploi.

+13% pour le beurre, +18% sur les pâtes et +25% sur la viande avec une inflation dépassant les 8% il faut plus que jamais faire un geste fort pour récompenser les salariés, la CEBFC en a les moyens, nous demandons immédiatement une augmentation générale de 12 % pour remettre l’ensemble des grilles de salaires au niveau de nos concurrents, compenser les années de perte de pouvoir d’achat à cause des non revalorisation successives et rendre à nouveau les métiers de la CEBFC attractifs.

Il n’est pas normal que nombre de nos collègues soient bénéficiaires de la prime d’activité et que ce soit la collectivité (et in fine nos impôts) qui compense les bas salaires versés par la banque.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir en permanence 40 emplois vacants, cela a un impact fort sur la dégradation des conditions de travail de nos collègues.

Pour la féminisation des emplois de cadres, nous redisons une nouvelle fois que le statut ne suffit pas, il faut que les dames soient autant payées que les messieurs.

Vous l’aurez compris, la question salariale est plus que jamais au cœur de nos préoccupations et Sud se battra avec les salariés pour qu’ils soient enfin entendus !

L’équipe SUD-Solidaires CEBFC

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