PCO : la direction rang-pile

Alors que fin février, Sud annonce qu’il va au procès, l’onde de choc se propage dans les directions qui semblent découvrir ce que nous dénoncions depuis des années. Est-ce pour autant la suppression des classements dans la PCO, seule décision qui vaille ? Circonscrite à la fin du rang global, l‘annonce de la direction a fait l’effet d’un coup d’épée dans l’eau auprès des salariés.

Nombreux sont ceux qui attendaient avec impatience la fin de ces classements, coupables de dégrader les conditions de travail et de maintenir une pression constante. Ils ont été bien déçus en voyant disparaitre seulement la colonne rang global, tous les autres classements restant en vigueur.

Au CSE de mars, Régis Buquet au cœur de ce big bang, vient défendre les principes d’une “fausse” nouvelle animation commerciale devant les élus.

En substance, la PCO est un dispositif courant dans les entreprises qui n’est pas à remettre en cause. Mais, des usages non souhaités de cette PCO (et là il faut comprendre que les managers n’ont pas su lui donner du sens) ont conduit la direction à se pencher sur l’animation commerciale du réseau. Pour commencer, on supprime le rang global qui n’a aucune utilité. De ça, Sud n’en a jamais douté et on se demande pourquoi l’avoir maintenu si longtemps !

Cependant, l’entreprise veut continuer de récompenser ceux qui ont le plus contribué, alors le classement par domaine reste donc de mise. Peu importe le manque de personnel, le manque d’expérience des nouveaux, l’implantation de l’agence : Que le meilleur gagne !

Deuxième temps du grand changement, la CEIDF s’apprête à restreindre le périmètre du classement. Tout un chacun pourra continuer de se comparer mais dans la limite de l’entité à laquelle il est rattaché, le Secteur commercial et en dernier lieu la DR. La comparaison comme outil de la méritocratie, on n’a pas trouvé plus stimulant !

Pour nous convaincre du bien-fondé de la méthode, le DRHS est prêt à “blablater” avec les élus. Pour ne rien changer, rien ne vaut un groupe de travail. Le SNE CGC, la CFDT et l’UNSA SU auront l’impression de compter même si la CFDT très récemment préoc- cupée par la QVT sera déçue de ne pas avoir obtenu une expertise de l’ANACT. Mais elle s’en remettra.

Face à cette mascarade,
Sud est conforté dans son choix d’aller en justice.

L’équipe SUD-Solidaires CEIDF

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