LA BIENVEILLANCE SELON LA DIRECTION

Lors de la COVID, la Direction nous a annoncé pendant une réunion CSE, qu’elle serait bienveillante envers les salariés.
Nous constatons qu’en guise de bienveillance : un magnifique plan de relance calqué sur l’année précédente et garni d’une prime au rattrapage de ce qui n’a pas été fait pendant le confinement.

Pour couronner cette bienveillance, un tableau individuel des ventes a été inauguré (encore un). N’oublions surtout pas le sacro-saint taux de décroché garantissant la qualité suprême made in LDA.

La palme de la bienveillance technologique revient à la DAB et aux agences: Il n’a pas fallu longtemps à notre Léonard galonné pour mettre en place une technologie dérivée du Fordisme : Le chronométrage de l’instruction des dossiers et des tâches.

Pour la gestion privée : Les hiérarques diplômés et cooptés justifient leurs activités par des stats et des programmes de rattrapages. Arbitrairement, les portefeuilles ont été changés afin de provoquer l’insatisfaction des collègues (qui perdent leurs clients mais pas leurs objectifs) et des clients (qui n’avaient pas encore changé de conseiller cette année)! Là où il y a quelques années il y avait un seul responsable, maintenant ont fleuri 5 personnes et une assistante.

De même, au niveau de la crème de la compétence : Le Directoire, là où certains établissements se contentent de 2 ou 3 membres, nous avons la chance de supporter la faible rémunération de 5 membres permanents. Dans le même temps, on annonce vouloir faire des économies budgétaires.
La bienveillance a été de ne surtout pas donner de prime Macron même à ceux qui ont subi le stress et le manque d’effectif pendant le confinement.

Bienveillance financière : Pas de prime ni d’augmentation de salaire mais pas de remboursement pour l’entretien des masques. La Direction se moque de la réglementation en vigueur !

Bienveillance quant au confort et au bien-être des salariés : refus de donner des masques chirurgicaux aux collègues lors des fortes chaleurs. Ils sont réservés aux clients. Un comptage individuel est demandé. Attention à ceux qui auraient l’outrecuidance d’en demander un de plus que la moyenne ! Quid des allergies, des sensations d’étouffement, des malaises, de l’efficacité d’un masque qui a été mouillé suite aux discussions avec les clients pour tenter de vendre des produits ?

Monsieur Boof nous explique que les salariés souhaitent porter leur propre masque. Nous sommes coquets et fort bien payés (on souhaite financer nous même nos masques).

La bienveillance se porte aussi sur la baisse récurrente des effectifs (moins de 60 personnes en 2 ans et demi). On souhaite se développer, on a énormément d’ambition mais il faut faire toujours plus avec moins de personnel. En compensation, vous aurez la satisfaction de voir le Directoire s’accorder des salaires et primes dignes du loto dans l’ordre. Le coefficient d’exploitation s’est même amélioré pendant la COVID ! Bel exploit ! Les départs en retraite ne suffisent plus il faut pousser à la démission, les renvois pour faute feront la différence.

Encore merci patron, il nous autorise à fermer les agences quand il n’y a plus personne pour ouvrir. On ne parle même plus de seuil mini, de qualité, de satisfaction client, de réalisation des objectifs : Fermés pourcause d’amélioration de coefficient d’exploitation.

Pour la santé aussi, notre Direction brille par sa bienveillance : On ne ferme plus les agences pour cause de COVID déclaré au sein de l’agence. Pas de panique, pour la CELDA, nous avons un léger problème informatique lié aux travaux dans l’immeuble. Nous pouvons aussi inventer librement d’autres causes. On laisse libre cours à l’imagination. On se demanderait presque pourquoi l’OMS n’engage pas nos hiérarques bienfaiteurs pour régler la COVID.

L’équipe SUD-Solidaires CELDA

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