La « CÂLINOTHÉRAPIE », c’est déjà FİNİ !
La trêve n’aura duré que peu de temps pour les équipes commerciales …
Alors qu’on nous explique çà et là qu’une crise financière vient s’ajouter à la crise sanitaire ;
Alors que le président Macron parle sans cesse de « guerre » ;
Alors que tous les Français restent confinés chez eux ;
Alors que la majorité des entreprises n’a que les promesses du gouvernement pour espérer survivre ;
Alors que plus de 10 millions de salariés sont contraints au chômage partiel et à abandonner une partie importante de leurs revenus ;
Alors que des centaines de milliers de personnes sont frappées par le coronavirus rien qu’en France ;
La Direction met fin à la « câlinothérapie » instaurée par la Présidente en début de confinement et décide tout de go de revenir à une activité commerciale dite normale.
Comme nous lui avons déjà dit : s’il est essentiel que notre entreprise continue à fonctionner pour assurer le service bancaire minimum, tout en garantissant la sécurité des salariés, nous lui avons rappelé les recommandations du gouvernement pendant la période de confinement (service bancaire limité au minimum : une très grande partie de l’activité commerciale n’a pas lieu d’être).
La situation est suffisamment anxiogène pour les commerciaux et leurs clients, qui ont parfois des malades parmi leurs proches, et qui n’ont aucune envie d’entendre parler de performance. Alors les « suivis à la culotte » quotidiens en pleine pandémie et sur des produits bancaires qui n’ont rien à voir avec l’urgence du moment, c’est juste inhumain, et indécent.
Quand la Direction limite son engagement de « Solidarité » aux envois de chocolats …
Pensant s’être exonérés de toute obligation morale par cette B.A., depuis quelques jours, « ils redoublent d’efforts ». « Ils », ce ne sont pas les soignants qui luttent contre la propagation du Covid-19 : c’est la Direction qui impose ses « maux » tous azimuts pour relancer plein pot les moteurs de son tiroir-caisse.
Avec la crise du coronavirus, la culture de la « performance à tout prix » est morte !
En période « normale », les directoires ont toujours tenu hors de la négociation collective tout ce qui pouvait conduire à une remise en cause sérieuse des organisations du travail, des politiques et des pratiques commerciales qu’elles servent. Or, c’est bien là que se situent les sources principales du mal-être au travail, et c’est là qu’il faut agir urgemment !
Face à l’urgence sanitaire et à la crise financière qui se profile, des mesures de rupture sont nécessaires.
Plus jamais ça, préparons le jour d’après …
Voilà ce que nous entendons : depuis des années, les managers, qui jusqu’ici avaient pour fonction d’organiser un travail à flux tendu, avec des cadences et des rentabilités imposées par leur direction, doivent maintenant pouvoir se sentir soutenus pour changer la façon de produire, d’organiser le travail et d’accompagner leurs équipes en faisant passer l’éthique avant les profits de court terme.
Avant que l’on négocie un nouvel accord sur la Qualité de Vie au Travail, qui prendra enfin en compte le monde de demain et balaiera celui d’hier, SUD-Solidaires demande à la direction d’acter immédiatement 3 mesures :
- L’arrêt immédiat de toutes les activités non indispensables dans le contexte instable et tourmenté de l’épidémie ;
- La suppression immédiate de toutes actions commerciales et de tous les suivis individuels qu’elles génèrent, par nature anxiogènes ;
- L’arrêt de la commercialisation des fonds «Nymphéa» et «Alizé 3» qui alimentent vainement et peu opportunément des marchés financiers désorientés pendant que d’autres perdent leur travail ou parfois leur vie… Vendre de tels titres n’a aucun sens dans la période actuelle ni sur le plan éthique ni sur le plan financier : le capital ne peut pas lutter contre une pandémie, au moindre éternuement tout s‘effondre …
Vous avez des idées, des valeurs ?
Vous souhaitez les partager et les défendre,
Alors rejoignez SUD-Solidaires !
L’équipe SUD-Solidaires CELC.