OYEZ ! OYEZ !

Sommes-nous obligés d’enfiler les patins de son « « altesse »

pour l’accompagner au Château de Chambord ?

La réponse est NON : Sur un plan juridique, un salarié n’est pas tenu d’y assister, surtout lorsqu’il s’agit d’un événement organisé en dehors du temps de travail. Il est donc libre de ne pas s’y rendre, sans motif, et son absence ne saurait être fautive, ni justifier une sanction. Si l’événement a lieu pendant le temps de travail, le salarié ne désirant pas y participer doit se tenir à la disposition de l’employeur pour effectuer son travail. Il a droit, dans ce cas, au paiement de son salaire. « Quand il s’agit d’une pure activité ludique, sans aucune connotation professionnelle, en dehors du temps et du lieu de travail, un refus ne peut pas être considéré comme une insubordination (CA Pau 20-12-2001 n°00-1622) ».

Si les salariés ne sont pas obligés de se rendre aux festivités du bicentenaire qui se tiendront à Chambord le 7 juin prochain, la direction a décidé de sélectionner parmi « les clients », ceux qui méritent le titre de noblesse, pour pouvoir prétendre à festoyer à la table de son « altesse ». Une des curiosités architecturales qui a contribué à la renommée du château de Chambord est un principe à la fois simple et étonnant : deux escaliers qui tournent dans le même sens mais qui ne se croisent jamais. Ainsi, on peut monter ou descendre les étages sans croiser les personnes qui utilisent l’autre escalier. La direction se serait-elle inspirée de ce principe pour trier la clientèle, entre ceux qui auront le privilège d’être invités, et les autres pour faire en sorte qu’ils ne puissent jamais se rencontrer ?

L’équipe Sud-Solidaires

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