NAO 2017

BPCE ENVOIE UN MESSAGE AUX SALARIÉ.E.S DES CAISSES D’ÉPARGNE

Mercredi 6 décembre, nous étions réunis en Commission Paritaire Nationale (CPN) avec comme point principal à l’ordre du jour, la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). C’est normalement l’occasion de négocier les mesures salariales collectives pour les salarié.e.s de la Branche Caisse d’épargne. Au lieu d’une négociation loyale, nous avons assisté à un simulacre de négociation, orchestrée par une délégation patronale qui a une nouvelle fois affiché son mépris envers celles et ceux qui travaillent et produisent au quotidien les richesses des Caisses d’épargne, et souvent dans des conditions de travail dégradées.

Propositions indécentes

Quand Sud-Solidaires BPCE revendique une augmentation générale des salaires, des mesures pour reconnaître l’amélioration des compétences, un salaire minimum à 1 700 € net pour vivre décemment de son travail, la délégation patronale balaie d’un revers de main ces revendications. Il en est de même avec celles des autres Organisations Syndicales. BPCE propose de nommer cadres les 289 DA qui ne le sont pas encore et de verser une prime de 350 € pour solde de tout compte à seulement 2/3 des salarié-es.

Des résultats flamboyants

Pourtant, la communication de F Pérol lors du Tchat 30/11/17 est sans ambiguïté : « Nous avons développé nos parts de marché en France en crédit, renforcé notre solidité financière et tenu nos objectifs de revenus et de coûts » allant même jusqu’à citer des agences de notations qui évaluent sous perspective positive le groupe BPCE ! Les Caisses d’épargne et le groupe BPCE sont donc de plus en plus riches et vont le rester. Le Groupe a dégagé un résultat net de plus de 4 milliards d’euros et les Caisses d’épargne 1,2 milliards ! Toutefois, la proposition de BPCE évaluée à 8,5 millions d’euros ne représente que 0,7% du résultat net des Caisses d’épargne ! Indécent on vous dit.

Pendant ce temps BPCE joue avec votre argent

Tellement soucieux de l’avenir du Groupe, BPCE s’en est allé jouer au Cameroun avec votre argent. Résultat : une perte de plus de 50 millions d’euros !!! Interpelée, Catherine Halberstadt, DRH du Groupe, nous a répondu que « banquier est un métier où l’on prend des risques ».

Pourtant, elle ne prend aucun risque lorsqu’il s’agit de miser sur une valeur sûre, l’humain… seulement 8,5 M€ sont proposés aux salarié.e.s  sous la forme d’une « primette », officiellement pour garantir la pérennité des entreprises. Indécent on vous dit.

Simulacre de négociation, mépris envers les salarié.e.s, propositions indécentes, menace de BPCE de ne rien verser du tout si aucun syndicat ne signe un accord de NAO : STOP. La délégation syndicale a suspendu la négociation. Un communiqué de presse vous a été transmis sous forme de tract. Nous exigeons la reprise immédiate des négociations afin d’obtenir un accord d’augmentation générale des salaires digne de la Branche Caisse d’épargne. 

Les porte-paroles Sud-Solidaires