SALAIRES

BPCE DE HAUT EN BAS
COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS VU

Sur notre lieu de travail, nous sommes en permanence contrôlés, jaugés, évalués. Sans cesse, nous sommes interpellés sur la progression ou la baisse de notre activité et de nos résultats. L’entreprise et ses responsables ne sont pas avares en vérifications, appréciations et notations de nos moindres faits et gestes au quotidien.

Dans ces conditions, pourquoi nous aussi n’évaluerions-nous pas notre propre entreprise afin de constater ses manques, repérer ses excès, identifier ses marges de progression et qui sait, repérer quelques points positifs. C’est ce à quoi nous nous sommes livrés au moyen de 7 paires d’items simples, clairs, et de nature à permettre à tout un chacun de vérifier nos propos. Notre approche a révélé que ces hausses et ces baisses sont en correspondance et sont étroitement liées, l’une souvent expliquant l’autre, mais elle a surtout livré cet enseignement : aujourd’hui le Groupe BPCE est en proie à ce qu’il faut appeler un désastre social. Voici les faits qui nous permettent de l’affirmer.

  EN HAUSSE EN BAISSE
1 Les salaires des patrons Nos salaires
2 Les objectifs des salariés Les effectifs
3 Les suivis et autres flicages L’estime de soi
4 Les risques psycho-sociaux Les conditions de travail
5 Les incivilités et les agressions La considération à l’égard des clients
6 Les attaques patronales contre les syndicalistes, ceux de Sud en particulier L’image du Groupe, ternie par les affaires

(le procès Pérol, NATIXIS, etc.)

7 Les remises en cause de notre statut social et de nos droits Le taux de syndicalisation et les grèves dans le Groupe

La preuve par 7 d’un désastre social

  1. Alors que nous avons perdu l’équivalent d’un an de salaire ces douze dernières années, François Pérol voyait sa rémunération augmenter de 29,4 % sur la seule année 2013. 2. Dans le même temps où les objectifs des salariés se résument le plus souvent à des pourcentages à 2 chiffres, les effectifs continuent à diminuer : – 11 379 dans le Groupe entre 2008 et 2012, et cette hémorragie se poursuit encore aujourd’hui. 3. Ces objectifs font l’objet de suivis, de flicages toujours plus nombreux et intrusifs qui portent atteinte à l’estime de soi des employés. 4. Cela participe d’une dégradation des conditions de travail qui se traduit par une explosion des risques psycho-sociaux. 5. Ce climat délétère n’épargne pas les clients et explique en partie la multiplication des incivilités et des agressions. 6. En guise de relations sociales, nous constatons un redoublement d’attaques des patrons contre les syndicalistes, et ce dans le même temps où ces mêmes patrons abîment l’image du Groupe (prise illégale d’intérêts de François Pérol, malversations de NATIXIS). 7. Pourtant, malgré la dégradation de leurs conditions de travail et les pertes en matière de rémunérations, les salariés sont dans l’ensemble peu syndiqués et surtout de moins en moins enclins à faire grève.

Au vu de ce constat sombre mais factuel, Sud-Solidaires BPCE tient à rappeler à chacune et à chacun des salariés du Groupe que leurs rémunérations, leur temps de travail, leurs congés, leurs conditions de travail, leurs retraites, leurs prestations sociales et leurs droits ont été gagnés par des luttes, des manifestations et des grèves portées par les mouvements syndicaux. Refuser de se battre aujourd’hui, c’est accepter la régression. Celles et ceux qui refusent cette fatalité et lui préfèrent le combat dans la solidarité sont les bienvenu-e-s au syndicat Sud.

Le 7 novembre 2015 / L’exécutif Sud-Solidaires BPCE

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