INFORMATIQUE GROUPE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTERSYNDICAL DE L’INFORMATIQUE BPCE

Paris, le 10 septembre 2014

Le Groupe BPCE a décidé de mutualiser la production informatique IT-CE (Caisse d’Epargne), I-BP (Banque Populaire) et BPCE Sa. L’informatique de Natixis est concernée dans une moindre mesure (environ 64 salariés sur 6500).   Un objectif affiché est de réaliser une économie financière récurrente de 70 M€ soit seulement 3% du budget informatique BPCE  (2,27 Md€) dans lequel IT-CE, I-BP et BPCE SA ne pèsent que 1,1Md€. Cette opération n’aura donc aucun effet sur l’amélioration du coefficient d’exploitation du Groupe BPCE.

Inefficace économiquement, le projet fait en revanche peser de très lourdes menaces sur le Groupe BPCE, sur les sites géographiques dans lesquels sont réparties les activités  (19 villes en France), sur les emplois et les activités des 3200 informaticiens concernés par le périmètre ainsi que sur le statut de l’ensemble des salariés. Face à ce péril sans précédent dans notre Groupe, les syndicats se sont rassemblés dans une intersyndicale (CFTC, CGC, CGT, FO, SUD, Syndicat Unifié-UNSA) et des actions communes vont être organisées avec les organisations syndicales  d’ITCE,  d’I-BP, Natixis et BPCE-SA.

L’intersyndicale conteste vigoureusement la méthode choisie par le Groupe pour réaliser des économies, sachant que ce nouveau projet vient après de multiples efforts financiers réalisés dans le cadre des plans stratégiques précédents.

En effet, les impacts sociaux sont nombreux et les mobilités fonctionnelles et géographiques  que devront subir les salariés dégraderont encore l’efficacité opérationnelle des systèmes d’information déjà malmenés par les rapprochements successifs, tout en portant un grave préjudice aux conditions de travail des salariés et à leur avenir professionnel. Ne voulant pas faire passer cette restructuration pour  une nouvelle opération boursière, la notion de volontariat que le Groupe BPCE inscrit dans le projet semble toute relative puisque un PSE (Plan de Sauvegarde des Emplois) est évoqué dans le même temps. Les salariés les plus réticents seront donc priés de quitter l’entreprise.

Décidemment peu créatif, le Groupe BPCE s’appuie sur la Directrice Générale Adjointe, en charge du pôle « Opérations », pour reproduire des schémas qu’elle a déjà mis en œuvre dans d’autres entreprises il y a plusieurs années.  Nous espérons que le Groupe BPCE entendra la voix de la sagesse et changera de méthode pour compenser le gouffre financier généré par les dirigeants du groupe et de Natixis.

Avec l’appui des salariés, notre intersyndicale va mettre tout en œuvre pour combattre ce funeste projet et faire entendre la voix de celles et de ceux qui constituent l’entreprise. Si ce projet venait à voir le jour, nul doute que les clients des enseignes Caisse d’Epargne et Banques Populaires devront subir les conséquences de cette opération qui suscite le rejet de la grande majorité des salariés (des assemblées générales organisées sur l’ensemble des sites en apportent la preuve) et des Organisations Syndicales CFTC, CGC, CGT, FO, SUD, Syndicat Unifié-UNSA.

Notre combat légitime ne fait que commencer.

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