Pacte de responsabilité

Le conseil constitutionnel invalide la partie « solidarité »

Le pacte de responsabilité que le gouvernement décline et vante sur tous les tons comme étant l’instrument essentiel de sa politique de sortie de crise, a du plomb dans l’aile.
Le conseil constitutionnel vient d’invalider la partie qui prévoyait l’allègement progressif de la CSG versée par les salarié-e-s gagnant jusqu’à 1,3 fois le Smic.

Le gouvernement avait donc bâti sa politique sur un double mensonge, pour soi disant économiser 50 milliards :
– Faire croire à un équilibre entre les cadeaux faits au patronat (contre de l’emploi hypothétique) et les gains pour les salarié-e-s,

– Faire croire que la meilleure solution pour améliorer le pouvoir d’achat des bas salaires était de couper dans le financement de la protection sociale, sécurité sociale, le paiement des retraites…

Le conseil constitutionnel a censuré cette disposition au nom de l’égalité de traitement entre les salarié-e-s.

Le premier accord minoritaire tant vanté par le gouvernement, le patronat et la CFDT dans la branche des industries chimiques tombera à plat : c’est une bonne nouvelle pour les salarié-e-s de ce secteur, et un signal de plus pour refuser toute négociation dans les autres conventions collectives sur ces bases là.

Pour l’Union syndicale Solidaires :
– Il est temps de laisser tomber ce pacte en entier, les cadeaux faits aux patrons en tout premier lieu.
– Il faut renoncer à la baisse du financement de la protection sociale.
– Il faut en finir avec la théorie du coût du travail qui serait trop fort et empêcherait les embauches, et les politiques d’exonérations de cotisations sur les bas salaires et qui n’amènent aucune amélioration de l’emploi depuis des années.
– Il faut une augmentation des salaires en commençant par le Smic à 1700 euros net, le déblocage des salaires des fonctionnaires et de véritables augmentations dans toutes les branches, et la réduction de l’échelle des salaires.

Les capitalistes nous coûtent cher : eux seuls profitent des politiques gouvernementales.
L’Union syndicale Solidaires appelle les équipes syndicales locales, les organisations syndicales nationales, à se rencontrer pour construire des actions communes et fortes à la rentrée.

LE COMMUNIQUÉ