RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS

SUD MET BPCE AU DÉFI
DE JUSTIFIER SON STATUT DE BANQUE COOPÉRATIVE
EN PLAFONNANT LE SALAIRE DES DIRIGEANTS À 12 FOIS LE SALAIRE MINIMUM

François Pérol a manifesté récemment sa volonté d’affirmer la particularité de BPCE liée à son statut coopératif. « Il faut affirmer notre différence et la traduire dans des principes et des comportements concrets », a-t-il souligné lors du Comité de groupe du 31 octobre.

Aujourd’hui, SUD BPCE prend au mot François Pérol et tous les dirigeants du groupe en leur demandant d’adopter une mesure forte de symbole et d’engagement :

Fixer un salaire maximum ne dépassant pas 12 fois le salaire minimum dans le Groupe.
Pour SUD BPCE il est indécent qu’un dirigeant gagne plus en un mois qu’un salarié en un an.

Les représentants de SUD BPCE ont défendu cette proposition lors du dernier comité de Groupe de BPCE du 15 novembre. Ils vont la porter dans toutes les Caisses d’Épargne et les Banques Populaires en proposant aux comités d’entreprise de voter une délibération en ce sens, et en demandant à tous les conseils d’administration d’adopter cette mesure pour application dès janvier 2014.

En l’état actuel des choses, avec une rémunération annuelle minimale brute de 17 910 €, le salaire maximum brut serait de 214 920 €. Ce plafond de rémunération des dirigeants s’entend pour nous tout compris : rémunération fixe, intéressement, part variable, primes diverses, actions gratuites, jetons de présence, avantages en nature et autres éléments de rémunération.

Dans le même temps, SUD BPCE revendique un salaire mensuel minimum net de 1 700 € et la transformation de la part variable en un élément fixe de rémunération intégré au salaire de base.

Cette revendication d’établir une échelle des salaires répond à de multiples justifications.

Dans un groupe qui se prétend mutualiste, l’éthique, la justice et l’exemplarité doivent être la règle. Le montant astronomique atteint aujourd’hui par les plus hautes rémunérations, qui voit un simple Président de directoire de Caisse d’Épargne gagner deux fois la rémunération de de la présidente du FMI ou du président de la BCE, montre que BPCE est à des années-lumière de ces principes.

Le groupe doit retrouver au plus vite sa vocation sociale en conformité avec les valeurs de justice, d’entraide, de secours mutuel et de développement des individus.

Le 24 novembre, la proposition de SUD BPCE a trouvé un écho en Suisse, numéro un des paradis fiscaux de la planète où les habitants ont été appelés à se prononcer sur une proposition citoyenne qui vise à plafonner le salaire des patrons en établissant une échelle de 1 à 12. La Suisse a rejeté cette proposition.  Aujourd’hui, BPCE a le choix d’imiter un paradis fiscal ou de faire un premier pas sur la voie du mutualisme.

Paris, le 25 novembre 2013.

Contacts Presse :         Patrick Saurin : 06.62.88.05.17.                                Jérôme Bonnard : 06.62.82.98.90.

[box type= »warning »]Tout le communiqué en pdf : communiqué de presse[/box]