Soyons solidaires

Remettre l’humain au cœur de la « pensée pérolienne »

Sud-Solidaires a eu beau chercher, rien dans les méandres du cerveau de François PEROL ne ramène au social dans sa pensée. Même pas ses vœux au personnel où, passées les 30 premières secondes qui renvoient à un exercice obligé de début d’année, ni le mot « salarié », ni même celui de « collaborateur » (mot abject s’il en est !) ne sont jamais prononcés. Tout sauf une erreur de communication !

Ce manquement résume à lui seul ce que nous avons à attendre des patrons si tous ensemble nous ne prenons pas en main notre avenir. Plus que jamais nous devons être solidaires pour faire entendre nos légitimes attentes.

Chaque salarié doit prendre conscience que rien n’est figé et que les évolutions technologiques ne doivent pas se faire sur le dos des emplois et des conditions de travail. Ne pas rester simple spectateur de cette « révolution du numérique et du digital », ne pas considérer que les conséquences de ces évolutions sont inéluctables est déjà une première forme de résistance.

Pour un syndicalisme de lutte…

Le rôle des syndicats dans ce contexte est primordial. Soit ils jouent la courroie de transmission du discours patronal, par choix ou sous le « poids » du chantage, soit ils restent libres et déterminés pour lutter contre les dérives sociales en mettant, à chaque instant, les salariés au cœur de tous les projets. La justice sociale est à ce prix !

Dans ce contexte, Sud-Solidaires ne peut être que scandalisé de voir notre militantisme, celui qui est au seul service des intérêts des salariés, faire l’objet des pires critiques médiatiques et politiques avec pour seul but de stigmatiser le syndicalisme de lutte.

… Contre les violences sociales !

Ainsi, les luttes récentes des travailleurs d’Air France et de Goodyear ont fait la une des médias bien pensants qui n’ont pas eu de mots assez forts (un vrai concours Lépine de l’outrance) pour condamner ce qu’ils qualifient de « violences inacceptables » ou de méthodes issues d’un « syndicalisme de lutte de classes archaïque ». Les grands penseurs libéraux, les seuls à avoir table ouverte dans ces médias aux heures de grande écoute, se sont focalisés sur une histoire de chemise et de « séquestration », alors que sans ces actions, jamais les salariés n’auraient pu se faire entendre. Pour Goodyear, cela s’est traduit par des indemnités trois fois plus importantes que celles prévues à l’issue de la négociation « apaisée ». Plutôt que de vilipender ces militants soutenus par les salariés en lutte, les tenants du libéralisme devraient s’interroger sur la qualité du « dialogue social » et le rôle joué par le patronat dans ce jeu de massacre social. La criminalisation de l’action de salariés et/ou de militants syndicaux est profondément injuste et socialement inacceptable car ceux-ci ne faisaient que défendre leurs emplois et refusaient l’exclusion sociale qui leur était promise.

Sud-Solidaires BPCE se revendique du syndicalisme de lutte pour porter et défendre les valeurs essentielles que sont la solidarité, la justice sociale et le vivre ensemble. L’entreprise de demain, le groupe BPCE en l’occurrence, ne pourra se faire sans l’adhésion du personnel, sans placer celui-ci au centre du projet. Le personnel ne se résume pas à ce que les patrons appellent le « coût du travail ».

Les emplois et les salaires ont un nom et une figure : LES NÔTRES, nous les dizaines de milliers de salariés, femmes et hommes, qui faisons tourner l’entreprise. Cette vérité première, nous nous devons de la rappeler au quotidien à ceux qui prétendent diriger nos entreprises.

Le 19 février 2016 – L’exécutif national Sud-Solidaires BPCE

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